Le 1er juillet dernier, Brian Krzanich, le CEO d’Intel, s’est déplacé en personne au QG de BMW à Munich pour signer, en présence d’Harald Krüger, le président du conseil d’administration du constructeur automobile, ...et d’Amnon Shashua, cofondateur, chairman et directeur technique de la firme israélienne Mobileye, un vaste accord de coopération dans le domaine du véhicule autonome impliquant les trois sociétés. Un accord dont l’objectif ultime est de mettre à disposition de l’industrie des solutions technologiques adaptées à la production de volume d’automobiles 100% autonomes d’ici à 2021, l’idée étant d’instiller de l’intelligence de bout en bout, des serrures des portes de voitures au centre de données. Et, chez BMW, ce véhicule a déjà un nom : l’iNEXT…
La plate-forme commune « ouverte » que comptent développer les trois partenaires ciblera la conduite autonome de niveau 3 à 5, de la conduite autonome limitée (avec un conducteur en mesure de pouvoir reprendre le contrôle dans un temps acceptable sur demande du système) au véhicule capable de circuler sans occupant à bord, en passant par la conduite autonome complète (où le véhicule est conçu pour assurer seul l'ensemble des fonctions critiques de sécurité sur un trajet complet).
La plate-forme, qui pourrait être intégrée dans un prototype fonctionnel dès 2017, devrait aussi être proposée à d’autres constructeurs automobiles et, éventuellement, à d’autres secteurs industriels qui pourraient bénéficier de l’apport de machines autonomes et de solutions d’apprentissage automatique profond.
Dans le cadre du partenariat signé entre les trois sociétés, Mobileye compte apporter son expertise en vision artificielle et en fusion de données issues de capteurs répartis dans un véhicule. Une expertise que la société israélienne intègre actuellement au sein du SoC Eye5 dont l’échantillonnage est prévu dans le courant du premier semestre 2018 et sur lequel Mobileye travaille avec STMicroelectronics.
Bien que son apport soit un peu plus flou, Intel, de son côté, interviendra avec sa gamme de processeurs Atom, Core et Xeon capable d’afficher une puissance de traitement jusqu’à 100 Tflops. « Un niveau de performance nécessaire à l’exécution des charges de travail complexes requises par les véhicules autonomes en environnement urbain », précise le communiqué publié par les trois sociétés. On se souviendra aussi qu’Intel a récemment mis la main sur la firme d’origine russe Itseez un spécialiste de la vision artificielle, une technique indispensable aux voitures autonomes qui doivent appréhender et interpréter avec précision leur environnement.