Internet des objets : l’IETF avalise le standard de compression et de fragmentation d’en-têtes SCHC pour les réseaux NB-IoT

SCHC over NB-IoT

A l’origine du mécanisme de compression d’en-tête de contexte statique SCHC conçu initialement pour la transmission de paquets IPv6/UDP/CoAP sur les réseaux radio longue portée et basse consommation LPWAN aux débits limités (LoRaWAN en premier lieu, mais aussi Sigfox), la société française Acklio annonce la publication de la RFC 9391 par l'Internet Engineering Task Force (IETF), qui étend l'utilisation de SCHC aux réseaux compatibles avec la technologie NB-IoT. L’utilisation couvre le réseau d’accès, l’infrastructure de cœur de réseau et les connexions de bout en bout via la passerelle SCEF (Service Capability Exposure Function Gateway). (SCEF définit une interface de passerelle sécurisée entre des objets connectés à un réseau IoT cellulaire et des serveurs d’application qui traitent et gèrent les informations.)

Acklio rappelle que la technologie SCHC s'est de fait avérée efficace pour réduire la taille des en-têtes de paquets et faciliter la fragmentation des données, tout en préservant les informations cruciales pour garantir des opérations précises de routage et de transmission. La compression SCHC réduit le trafic de données pour les cas d'usage de l'IoT, ce qui se traduit concrètement par des économies sur les factures, une efficacité énergétique améliorée pour l’objet connecté, une capacité réseau accrue et une meilleure connectivité dans des conditions réseau sous-optimales.

« La RFC 9391 constitue une étape importante dans le déploiement de la technologie SCHC et permet de tirer parti de ses avantages en matière d’efficacité, d'interopérabilité et de sécurité de SCHC sur les réseaux cellulaires », indique Alexander Pelov, le dirigeant d'Acklio.

Coécrite par Ana Minaburo d’Acklio et Edgar Ramos d’Ericsson), la RFC 9391 s’ajoute à une série de standards déjà avalisés qui spécifient l’utilisation optimisée du procédé SCHC pour différentes piles applicatives et infrastructures réseau sous-jacentes.

En tant que fournisseur d’implémentations de référence pour la technologie de compression et de fragmentation SCHC, Acklio affirme avoir déjà démontré des gains d'optimisation significatifs apportés par SCHC, avec une réduction du trafic de données de 40% à 90% %, une augmentation de l’autonomie des batteries de 30% à 70%, et la capacité de gérer jusqu'à sept fois plus d'objets connectés par cellule. La société française a également réalisé des démonstrations de l'utilisation des protocoles IPv6 et DTLS sur des liaisons NB-IoT NIDD (Non-IP Data Delivery), qui s’avère potentiellement le mode de fonctionnement le plus économe en énergie de la technologie NB-IoT.

A l’heure actuelle, la suite logicielle d’Acklio serait déjà déployée sur les cinq continents dans des réseaux LoRaWAN, NB-IoT, RF-Mesh et satellite à grande échelle. La société bretonne a en outre mis en place un programme de développement gratuit qui offre un accès à la suite logicielle complète et à des exemples applicatifs pour tester et prototyper des solutions IoT avec la technologie SCHC.

Pour rappel, l’IETF a récemment mis en place un groupe de travail SCHC doté d'une feuille de route ambitieuse afin de promouvoir la normalisation et l’adoption de la compression SCHC dans les réseaux non LPWAN filaires et non filaires (et notamment les réseaux Wi-Fi, PPP et Ethernet). Avec en ligne de mire des cas d’usage plus génériques, tels que le déploiement de SCHC dans des topologies maillées et dans des réseaux dotés de bandes passantes, de latences et de niveaux de perte divers et variés.

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