Créée en 2021, la société néerlandaise Axelera AI, qui a développé des solutions matérielles éco-efficaces d’accélération d’applications IA en périphérie de réseau (edge) applicables à l’intelligence artificielle générative et la vision artificielle, vient de boucler une levée de fonds en série B de 68 millions de dollars, ce qui porte à plus de 120 millions de dollars la somme levée par la start-up.

Une manne financière que la société batave entend mettre à profit pour attaquer de nouveaux marchés géographiques et de nouveaux secteurs comme l’automobile et le calcul hautes performances (HPC).

On se souviendra que la plate-forme d'accélération IA d’Axelera AI est motorisée par une architecture disruptive de traitement en mémoire et une technologie de flux de données (dataflow) contrôlée par un processeur RISC-V (lire notre article). Lors du salon Embedded World 2024, qui s’est tenu en avril, la société a annoncé la disponibilité et les premières livraisons de ses kits d'évaluation Metis. Ces kits sont disponibles dans une variété de formats prêts à l'emploi à architectures x86 ou Arm, adaptés à la vision artificielle, et sont améliorés avec une version préliminaire de la puce de traitement Metis AI intégrée sur une carte PCIe.

En seulement trois ans, Axelera AI a pu, selon ses dires, constituer une équipe de plus de 180 employés (dont plus de 55 titulaires de doctorats), lancer sa plateforme Metis AI et viabiliser un pipeline commercial qui dépasse les 100 millions de dollars.

Selon la start-up, la levée de fonds de 68 millions de dollars constitue le plus grand cycle de financement de série B sursouscrit en Europe dans le secteur des semi-conducteurs fabless. Elle est soutenue par de grands investisseurs institutionnels, notamment Invest-NL Deep Tech Fund, le fonds du Conseil européen de l'innovation, l'Innovation Industries Strategic Partners Fund et Samsung Catalyst Fund, ainsi que par des investisseurs existants.

Le financement doit aussi permettre à Axelera AI d'élargir ses futures offres de produits vers les centres de données afin de répondre aux besoins de traitement croissants en matière d'IA générative, de grands modèles de langage et de grands modèles multimodaux. Selon la start-up, l’AIPU (AI Processing Unit) Metis doit arriver au stade de pleine production au second semestre 2024.

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