Renault a décidé d’accélérer dans le domaine des véhicules connectés et autonomes et d’accroître ses compétences internes dans le domaine des logiciels, nerf de la guerre qui s’annonce entre constructeurs automobiles historiques, nouveaux entrants à forte capacité d’innovation (Tesla…) et grands éditeurs ...(Google…). Le groupe français a signé un accord définitif en vue de l’acquisition des activités de R&D hexagonales d’Intel portant sur les logiciels embarqués, activités implantées sur les sites de Toulouse et Sophia-Antipolis en France et réunissant plus de 400 salariés.
Avec ce rachat, la société Renault estime qu’elle disposera de l’ensemble des compétences nécessaires pour renforcer le développement de la nouvelle génération de logiciels embarqués dans ses véhicules, et notamment ceux capables d’offrir des services personnalisés et de se mettre à jour à distance en toute autonomie et en temps réel, sans intervention d’un tiers.
On se souviendra que le géant des semi-conducteurs avait annoncé à l’été 2016 vouloir se défaire de six centres de recherche et développement dans l’Hexagone dont ceux de Sophia Antipolis et de Toulouse, spécialisés notamment dans l’ultramobilité et l’Internet des objets. Début 2017, le nom de Renault avait déjà été susurré pour une éventuelle reprise du site sophipolitain.
« Ce projet d'acquisition s’inscrit pleinement dans la stratégie du groupe Renault qui vise à offrir de nouveaux services connectés et à améliorer l’expérience de ses clients. a commenté Carlos Ghosn, président-directeur général de Renault. Les salariés d’Intel qui rejoindront Renault ont des compétences et des profils très qualifiés dans un domaine technique et concurrentiel, où l’alliance Renault-Nissan est un des leaders mondiaux. Nous continuons ainsi de soutenir l’innovation et le développement économique en France. »
Selon le constructeur automobile, les équipes de R&D françaises d’Intel ont de solides atouts complémentaires à Renault et apporteront leur savoir-faire, leur expérience et leurs méthodes et outils, ainsi que leurs réseaux de fournisseurs, de laboratoires et d’entreprises partenaires. Certaines équipes disposent d’ailleurs déjà de compétences appliquées au secteur de l’industrie automobile dans les domaines du multimédia et de la connectivité, ajoute le groupe Renault.
L’acquisition, qui devrait être finalisée d’ici à la fin juin 2017, s’effectuera à travers l’achat par le groupe Renault d’une société nouvellement créée par Intel dans laquelle seront transférées les activités de R&D portant sur les logiciels embarqués, exercées sur les sites de Toulouse et Sophia Antipolis. Cette société sera rattachée à la direction Engineering des systèmes de l’alliance Renault/Nissan.