Selon une enquête de l’IFOP commandée par NetApp, un spécialiste du stockage des données dans le cloud, 11% seulement des Français sondés estiment connaître les avantages qu’apporte l’intelligence artificielle (IA) dans les voitures et seuls 7% se déclarent prêts à dépenser plus pour acheter un véhicule plus intelligent. ...Une enquête similaire menée en Allemagne a montré que ce besoin de pédagogie, bien que moins marqué que dans l’Hexagone, est également présent outre-Rhin où seulement 16,7% des sondés déclaraient connaître les avantages de l’IA dans la voiture.
Le public français valorise toutefois certains bénéfices majeurs de l’intelligence artificielle dans les automobiles. Ainsi, selon l’enquête, 37% des sondés apprécient que leur voiture freine automatiquement pour éviter une collision et 34% trouvent bien que leur voiture les alerte sur leur état de fatigue avant l’endormissement au volant. Un même pourcentage (34%) trouve bien que leur voiture les prévienne des dangers du trafic environnant. Pour autant, révèle l'enquête, le public français ne semble pas encore prêt pour les bénéfices plus lointains de l’IA et en premier lieu ceux associés aux véhicules 100% autonomes. Seuls 12% des sondés se laisseraient volontiers conduire par un tel véhicule.
Ces chiffres sont en retrait assez marqué par rapport à ceux de l’Allemagne, où l’étude équivalente avait révélé que 52,1% des sondés trouvaient bien que la voiture freine automatiquement pour éviter une collision. Dans le même temps, 41,5% des sondés allemands trouvaient bien que leur véhicule les alerte sur leur état de fatigue et 49,8% que leur véhicule les prévienne des dangers du trafic environnant. Enfin, 16,4% des sondés en Allemagne déclarent qu’ils conduiraient un véhicule 100% autonome.
Un attachement au contrôle des données
L’étude IFOP pour NetApp comporte également un volet relatif à la collecte et à la gestion des données des véhicules. Et là, le public français s’exprime en faveur d’un contrôle total sur les données, et souhaite savoir exactement ce qu’il advient d’elles (37% des sondés). Les sondés estiment également qu’il est important de savoir que les données récoltées sont « anonymisées » avant d’être exploitées (37%). En Allemagne, ces chiffres sont respectivement de 47,7% et de 43,1%.
De façon générale, le public français fait preuve d’une certaine défiance à l’égard de l’exploitation des données des véhicules, précise l’enquête. Seuls 8% des sondés estiment que « les avantages de la collecte de données sont supérieurs aux désavantages qu’elle induit » (9,7% en Allemagne). De même, seul 5% de l’échantillon se dit d’accord avec le fait que des fournisseurs de services tiers aient accès aux données générées par leur véhicule (5,6% en Allemagne).
Il existe toutefois un déficit manifeste de pédagogie sur les données des véhicules. Seuls 6% des sondés en France déclarent savoir quelles sont les données collectées par leur véhicule, et lesquelles sont transmises au constructeur. Ce chiffre est proche de celui de l’Allemagne (7,5%). Dans le même temps, 18% des Français ont conscience que les assureurs, les services de l’Etat ou encore des fournisseurs de services tels que les systèmes de navigation ont un intérêt à collecter les données des véhicules. Les Allemands semblent plus conscients de ce phénomène (29,6%), mais la marge de progression reste importante.