La jeune pousse d’origine israélienne PolyN Technology, qui a développé sous forme d’IP un bloc de traitement du signal analogique de type neuromorphique (NASP, Neuromorphic Analog Signal Processor) et qui propose des frontaux neuromorphiques pour capteurs toujours actifs (lire notre article), vient d’ouvrir un bureau à Grenoble.
Dans le même temps, la start-up créée en 2019 (et enregistrée à Londres) est devenue un partenaire du cluster des technologies de la santé de l'arc alpin MedicAlps. Depuis 2000, cette association regroupe et représente un réseau de plus de 120 start-up, PME, grands groupes, centres de recherche, universités et collectivités issues des domaines des technologies médicales, des biotechnologies et de l’e-santé. Dans ce cadre, les programmes opérationnels de MedicAlps sont présentés comme étant aux services de la croissance et de la visibilité du réseau des industriels du domaine des technologies de la santé du sillon alpin.
A ce titre, PolyN compte profiter de sa participation au cluster pour renforcer la présence de sa solution NeuroSense sur le marché et établir des liens avec diverses parties prenantes de la surveillance des soins de santé, comme les fabricants de dispositifs électroniques portés sur soi, les sociétés de thérapie numérique et les éditeurs d'applications de santé connexes.
Dans la pratique, NeuroSense, dont la seconde génération est en cours de développement, est une puce de type Tiny AI (intelligence artificielle pour environnements à ressources limitées) apte à traiter les mesures de fréquence cardiaque et d'autres données brutes issues de capteurs, tout en consommant cent fois moins d'énergie que d’autres solutions pour une précision bien supérieure, assure la jeune entreprise.
Rappelons que, de manière générique, une puce (ou un bloc d’IP) NASP forme une couche logique Tiny AI et s’appuie, pour effectuer ses prédictions, sur des modèles d’apprentissage automatique préalablement entraînés. Dans le concept NASP, le circuit de traitement des données est synthétisé à partir de réseaux de neurones déjà entraînés par les outils de synthèse et de compilation ad hoc de la société. Cette approche, explique PolyN, est particulièrement efficace dans les applications telles que l’extraction vocale, le traitement de vibrations et de sons, les mesures réalisées dans des dispositifs électroniques portés sur soi, etc.
« Grâce à l’écosystème MedicAlps, nous allons bénéficier d'un accès inestimable aux agences gouvernementales de santé, aux universités, aux associations et aux industriels parties prenantes, indique Aleksandr Timofeev, fondateur et CEO de PolyN Technology. C’est une opportunité exceptionnelle pour notre société de pénétrer divers marchés associés aux dispositifs électroniques portés sur soi et aux soins de santé, tout en continuant d’affiner la technologie NeuroSense. »
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