Deux mois après l’annonce de l’arrivée de la Raspberry Pi 5 sur le marché (voir notre article) avec une rampe de production plus forte que les précédentes générations de cette plate-forme ouverte (*), la fondation Raspberry Pi complète et précise les spécifications en publiant deux nouveaux standards : l’un pour le connecteur PCIe FFC et son câble associé, introduit avec la plate-forme Raspberry Pi 5, et l’autre pour les cartes additionnelles, dénommé Raspberry Pi HAT+ (HAT Plus). Ce dernier prend en compte les nouvelles fonctionnalités des cartes Raspberry Pi 4/5 pour les modules de type HAT et met à jour la précédente spécification qui datait de 2014, et qui est jugée désormais obsolète.
Pour rappel, sur la Raspberry Pi 5 est apparu sur le côté de la carte un petit câble de connexion FFC (Flat Flexible Cable) à 16 broches (au pas de 0,5 mm) qui expose une interface PCI Express à voie unique vers l’extérieur.
Ce connecteur est une interconnexion au niveau de la carte qui permet un transfert de données à haut débit entre le processeur de la carte - le circuit BCM2712 de Broadcom en l'occurrence - et un périphérique externe, tel que des mémoires SSD NVMe, des cartes Ethernet, des accélérateurs pour l’IA, etc.
La spécification publiée précise le schéma de brochage et les recommandations pour ce câble FFC (jusqu’à 50 mm de longueur avec une impédance contrôlée à +/-10%), avec la confirmation que cette interface PCIe repose sur la norme PCIe Gen2, tout en apportant la possibilité d’activer le PCIe Gen3 en modifiant certains paramètres par le biais d’un préconisation de la fondation Raspberry Pi.
Pour ce qui concerne la spécification HAT, le document sur les cartes HAT+ indique que ces dernières devront être électriquement compatibles avec l’état d’alimentation STANDBY (mode de veille) dans laquelle le rail d’alimentation 5 V est alimenté sur la carte porteuse, une fonctionnalité prise en charge uniquement par les Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5, contrairement aux anciens modèles Raspberry Pi.
Parallèlement le document s’avère plus souple pour les développeurs vis-à-vis des dimensions physiques des modules HAT (avec une connexion au connecteur GPIO à 40 voies et un seul trou de montage mécanique obligatoires), ce qui devrait favoriser la conception de cartes HAT à divers formats. Le docucment précise en outre une utilisation facilitée de la mémoire Eeprom et son micrologiciel embarqué. Bien que pour ce dernier point, les utilitaires Eeprom n’aient pas encore été mis à jour, ce qui fait que la spécification HAT+ publiée aujourd’hui est encore à l'état préliminaire.
(*) La fondation Rasperry Pi indique que 70 000 unités de la Raspberry Pi 5 sont produites actuellement par semaine, rythme qui devrait passer à 90 000 par semaine d’ici fin janvier.