La société française Factem, spécialisée dans les domaines de l’acoustique (micros, écouteurs...) et des systèmes de détection magnétiques ou électromagnétiques industriels, vient d’intégrer le projet de recherche européen CleanSky aux côtés d’Airbus, afin d'exploiter la technologie Li-Fi de transmission de données par la lumière dans le cockpit d’un avion.... Objectif : développer des prototypes fonctionnels de casques et de tablettes sans fil qui utilisent le Li-Fi en lieu et place des traditionnelles technologies radiofréquences comme le Bluetooth ou le Wi-Fi, moins sécurisées car plus sensibles aux interférences électromagnétiques et plus facilement “piratables”. Avec in fine la volonté de sécuriser les communications entre le pilote et les contrôles aériens. Sise à Bayeux dans le Calvados et forte de 65 collaborateurs, la société Factem a réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros l'année dernière.
Dans le cadre de CleanSky, Factem va travailler avec la société écossaise pureLiFi, un spécialiste des technologies de codage et d’envoi de données via la modulation d’une source lumineuse, et le laboratoire de recherche Xlim de l’université de Limoges au sein du projet ALC (Aircraft Light Communication), qui fait partie intégrante de CleanSky. Au-delà des avantages liés à la sécurité, l’utilisation du Li-Fi dans un aéronef pourrait aussi à terme simplifier les câblages dans le cockpit de l’avion, et donc diminuer son poids (et sa consommation).
Un premier prototype de casque Li-Fi sera présenté par Factem lors du salon du Bourget qui se tiendra du 17 au 23 juin prochain.