L’israélien Hailo lève 12,5 M$ pour peaufiner son processeur embarqué conçu pour le deep learning

[EDITION ABONNES] La pression monte sur le front des processeurs et des blocs d’IP conçus pour traiter des algorithmes d’apprentissage profond (deep learning), non plus dans le cloud, mais dans des périphériques en bordure de réseau IoT comme ceux que l’on peut trouver dans les véhicules autonomes, les drones ou la maison connectée ...(assistants personnels, caméras intelligentes, Smart TV…). Plus d’une soixantaine de sociétés de toutes tailles auraient en effet déjà annoncé de tels circuits ou cœurs d’IP ad hoc, à l’instar d’Arm, Cadence, Ceva, Imagination, Intel, Kalray, Lattice, Nvidia, Qualcomm, Socionext, Synopsys et VeriSilicon ou des start-up GreenWaves, Gyrfalcon ou XNOR.

A cette liste non exhaustive, il faut aujourd’hui ajouter le nom de la société israélienne Hailo qui vient de lever 12,5 millions de dollars auprès de fonds d’investissement et de business angels. Ce tour de table porte à 16 millions de dollars la somme totale injectée dans la start-up basée à Tel Aviv et créée en 2017.

Hailo compte utiliser cette manne financière pour accélérer le processus de développement de son processeur pour apprentissage profond dont les échantillons initiaux devraient être commercialisés au cours du premier semestre 2019. Capable d’exécuter des applications enfouies d’intelligence artificielle, ce processeur devrait se distinguer par sa taille, sa consommation et son coût réduits, trois caractéristiques qui en feraient un sujet idéal pour le traitement en local et en temps réel de données à haute résolution issues de divers capteurs.

Dans ce cadre, l’automobile est l’un des marchés clés visés par la start-up, ce secteur étant aujourd’hui en quête de méthodes d’apprentissage profond pour les applications d’assistance évoluée à la conduite (ADAS) et de conduite autonome qui exigent une détection en continu de l’environnement entourant le véhicule. Des tâches algorithmiques qui, selon Hailo, ne peuvent être accomplies de façon suffisamment efficace par les processeurs généralistes existants. La start-up, qui pour l’heure ne donne pas sur son site de détails techniques sur l’architecture de son futur processeur, indique être en discussion avec plusieurs acteurs majeurs de l’industrie qui étudie l’usage potentiel de sa technologie.