Conçue par le japonais Sony pour favoriser le développement d’applications logicielles d’imagerie industrielle fondées sur ses propres capteurs Cmos de résolution 1 280 x 960 pixels, la carte caméra HDR de la société accueille désormais un circuit programmable de l’américain Efinix, le FPGA Trion T20.
Ce module caméra est l'une des options d'extension disponibles pour la plate-forme de développement à ultrabasse consommation Spresense de Sony, pensée comme un environnement open source pour les applications edge et IoT. Dans un petit format de 28 x 28 mm, le module caméra intègre le Trion T20 dans un boîtier WLCSP (Wafer Level Chip Scale Package) de 3,6 x 4,5 mm, avec une interface Mipi intégrée, une mémoire DDR3 et plusieurs entrées/sorties logiques.
De son côté, la plate-forme Spresense (voir ci-dessous) est architecturée autour du microcontrôleur CXD5602 de Sony avec ses 6 cœurs Arm Cortex-M4F, avec en sus un GPS intégré et plusieurs codecs audio haute résolution. Ciblant divers marchés, des villes intelligentes à l'IoT industriel et aux haut-parleurs intelligents, la carte peut accueillir plusieurs modules d'extension adaptés à des marchés verticaux, comme la carte caméra HDR pour la vision qui procure avec le circuit Trion T20 une plage dynamique de 120 dB.
Pour rappel, alors que la quasi-totalité des circuits logiques programmables sont constitués d'une mer d'éléments logiques traversée par des canaux de routage des signaux, la structure des circuits d'Efinix est fondée sur des cellules à tables de correspondance LUT (Look-Up-Table) dans lesquelles les éléments logiques peuvent fonctionner soit comme des tables LUT traditionnelles, soit comme une grille de routage. Une approche qui apporte des gains en performances énergétiques, en puissance de calcul, ainsi qu'en surface de silicium (à performance équivalente) d'un facteur 4, selon Efinix. Les circuits de la société sont gravés en 40 nm chez SMIC, et affichent des vitesses d'horloge de plus de 200 MHz.