Alors que l’organisme 3GPP vient tout juste de boucler la spécification NB-IoT (lire notre article ici), la société suisse u-blox, fournisseur de solutions de géolocalisation et de communication sans fil pour les marchés de l'automobile, ...de l'industriel et de l'électronique grand public, annonce l’échantillonnage pour le quatrième trimestre 2016 de son premier module cellulaire compatible avec ce standard censé répondre aux contraintes de bas débit, de faible consommation et de coût réduit du marché de l’Internet des objets.
Conçu pour des applications telles que les villes et les bâtiments intelligents, le comptage d’énergie, les produits blancs, le suivi d’actifs ou la surveillance environnementale, le module - référencé Sara-N2 et présenté en boîtier LGA de 16 x 26 mm - pourra, selon u-blox, fonctionner sur une période de 10 à 20 ans à partir d’une simple et unique pile ou batterie et ce en assurant des débits jusqu’à 227 kbit/s dans le sens descendant et 21 kbit/s dans le sens montant. Son facteur de forme, identique à celui d’autres produits GSM, HSPA ou CDMA de la firme helvète, vise à faciliter la mise à jour de designs existants vers la norme NB-IoT (également labellisée LTE Cat.NB1), assure encore u-blox.
« Nous avons fait partie des pionniers de la technologie NB-IoT et, à ce titre, nous avons collaboré étroitement avec des sociétés comme Vodafone, Deutsche Telekom et Huawei pour réaliser des démonstrations commerciales de versions NB-IoT préliminaires dans des applications de compteurs d’eau et de parking intelligent », rappelle Simon Glassman, en charge des partenariats stratégiques EMEA chez u-blox. A cet égard, M. Glassman a précisé à L’Embarqué que le module Sara-N2 s’appuyait sur un circuit initialement développé par Neul, avalé par Huawei en 2014, et désormais fabriqué par HiSilicon, une société de semi-conducteurs fabless de l’équipementier chinois. On ajoutera que Vodafone, de son côté, a récemment annoncé qu’il envisageait d’ici 2020 de déployer le NB-IoT au sein de toutes ses stations de base 4G-LTE.
Selon u-blox, le NB-IoT offre plusieurs avantages sur d’autres technologies radio cellulaires comme une moindre complexité système, un mode de fonctionnement à ultrabasse consommation, le support de 150 000 « objets » par cellule radio ou un budget de liaison de 20 dB supérieur à celui du GPRS, caractéristique qui garantit de très bonnes performances indoor même dans des conditions de faible couverture radio (intérieurs d’immeubles, sous-sols, etc.). Comparé aux technologies LPWA utilisables dans des bandes de fréquences accessibles sans licence (Sigfox, LoRa…), le NB-IoT se distinguerait, toujours selon u-blox, par une plus grande sécurité et une meilleure qualité de service du fait de son déploiement au sein de réseaux cellulaires exploitant des bandes gérées par des opérateurs qui disposent de licences ad hoc, réseaux donc mieux protégés contre les interférences. Autres avantages du NB-IoT évoqués par la société suisse : une latence plus faible que celle offerte par les réseaux maillés grâce à sa topologie point à point, sa capacité à être déployé dans des canaux adjacents aux canaux 2G et LTE existants (puisqu’il n’utilise que 200 kHz de bande passante) et une puissance d’émission limite plus élevée. Intrinsèquement bidirectionnel, le NB-IoT devrait autoriser aussi les mises à jour over-the-air de logiciels de bas niveau.
La production en volume des modules NB-IoT Sara-N2 est prévue début 2017.