Publiée officiellement cet été par le PICMG, la spécification CompactPCI Serial Revision 2 se veut un toilettage de ce standard d'architecture en châssis qui utilise des technologies de liens série haut débit (Ethernet, PCI Express, ...SATA…) comme moyens de communication exclusifs entre cartes CompactPCI via le fond de panier. Introduit il y a quatre ans, le CompactPCI Serial a déjà été installé à des milliers d’exemplaires sur le terrain (transport, avionique, serveurs industriels, systèmes de calcul pour les centres de recherche, etc.), et se présente à terme comme le successeur du CompactPCI classique, où les communications en fond de panier se font via un bus PCI. Cette révision 2, qui donne un nouvel élan au CompactPCI Serial et pérennise son avenir, a donné lieu à une réécriture complète du standard afin de rendre ce document le plus clair et le plus facile à utiliser possible, selon Men Mikro Elektronik, une des sociétés les plus impliquées sur cette spécification depuis ses débuts.
D’un point de vue technologique, l’accent a été mis sur une optimisation de la flexibilité. La spécification détaille notamment le niveau de compatibilité des différents sous-ensembles et composants d’un système CompactPCI Serial. Ce qui signifie qu’aucun profil spécifique à un domaine d’application n’est défini dans le document, ce qui permet d’éviter, selon le PICMG, le développement d’une myriade d’options mutuellement exclusives. Le CompactPCI Serial demeure donc un standard homogène, avec un niveau de compatibilité élevé avec l’existant.
On notera au niveau des évolutions l’apparition d’un nouveau connecteur RJ6, optionnel, implanté en face arrière sur l’emplacement de la carte de contrôle, ce qui porte désormais à 58 les entrées/sorties disponibles à partir de l'emplacement système (System Slot) à l’arrière du châssis. Ce “slot" système peut d’ailleurs, dans cette révision, être placé aussi bien à gauche qu’à droite du châssis (il était obligatoirement à gauche dans la version 1). Au-delà, la spécification du bus I2C, utilisé pour les tâches de gestion du châssis (température, alimentation…), a été affinée, et l’implantation de systèmes de stockage au standard SATA clarifiée. Quant à l’alimentation, 5 et 12 volts, elle peut être fournie par un bloc interne au châssis, ou bien via des alimentations externes.