La création d’un système bâti sur un microprocesseur de qualité industrielle et mettant en œuvre une distribution Linux recoupe des projets souvent complexes et implique des efforts de conception importants. Notamment au niveau de la maîtrise de l’intégrité du signal pour les interfaces ultrarapides ...vers la mémoire DDR et la couche physique (PHY) Ethernet, et ce en veillant à respecter les normes de compatibilité électromagnétique (CEM). C’est pour limiter ces difficultés que Microchip dévoile un module SOM (System on Module) intégrant un boîtier-système de type SiP (System In Package) architecturé autour du microprocesseur à cœur ARM Cortex-A5 SAMA5D2.
Ce module référencé ATSAMA5D27-SOM1 a pour objectif de simplifier la conception de systèmes industriels en intégrant directement la gestion de l’alimentation, la mémoire de démarrage non volatile, une couche PHY Ethernet et une mémoire DDR2 ultrarapide de 1 Go sur une petite carte électronique monoface architecturée autour du boîtier SiP. Une approche qui permet, selon Microchip, de s’affranchir des contraintes de conception liées aux perturbations électromagnétiques (EMI), aux décharges électrostatiques (ESD) et à l’intégrité du signal. Les utilisateurs peuvent ainsi souder la carte SOM directement sur leur carte électronique et mettre l’ensemble en production, ou bien utiliser ce module autonome comme comme un système de référence avec les schémas électroniques, les fichiers de conception et les fichiers Gerber fournis par Microchip. Les concepteurs peuvent aussi décider de migrer leur design depuis le module SOM vers un boîtier SiP ou le microprocesseur lui-même, en fonction des besoins de leur système.
Ce module et le processeur SAMA5D2 sont en particulier optimisés pour la mise en œuvre d’un système Linux, pour lequel les développeurs ont accès à une panoplie importante de pilotes de composants, de middlewares et de couches logicielle applicatives proposés par Microchip pour ses technologies, et mis à disposition de la communauté.
Côté sécurité, la famille des processeurs SAMA5D2 intègre la technologie matérielle ARM TrustZone, associée à des capacités de détection du piratage, de sécurisation des données, d’un moteur de chiffrement matériel et d’un système de démarrage sécurisé.
« Les modules SOM accélèrent les délais de mise sur le marché en réduisant significativement le temps de développement ainsi que le codage et le débogage logiciels », explique Alfredo Vadillo, vice-président de la division MPU32 de Microchip.
En parallèle, Microchip propose une plate-forme de développement, la carte SOM1-EK1, capable d’accueillir le module SOM ou directement le boîtier-système SiP avec les BSP (Board Support Package) associés, ainsi qu’un noyau Linux et des pilotes pour les périphériques du microprocesseur.