L’intelligence artificielle se glisse dans les alarmes autonomes pour une meilleure sobriété énergétique

borne de recharge

Volets, luminaires et thermostats sont autant de dispositifs dont les versions connectées équipent la maison depuis quelques années. Mais nombre d’entre eux requièrent encore qu’on les active, désactive ou régule pour en assurer le bon fonctionnement. Or supprimer ces actions du quotidien constitue une source d’innovation en rendant la maison véritablement autonome. Nul besoin de se préoccuper alors de leur fonctionnement sauf ponctuellement, lorsqu’il faut changer les piles du dispositif connecté.

L’intégration d’une intelligence artificielle aux objets connectés constitue par ailleurs une amélioration économique et écologique de ces derniers. Leur autonomisation optimise en effet leur consommation en réduisant la sollicitation de la batterie et du réseau de communication auquel ils sont reliés.

Forte de ces principes, la jeune société française Artifeel a développé un système d’alarme doté d’une IA qui rend sa fonction autonome également frugale. De fait, l’IA intégrée dans le boîtier Check’in d’Artifeel analyse par exemple les grandeurs physiques et détermine si un effort effectué sur une ouverture constitue un usage normal ou une tentative d’effraction. L’application mobile qui lie l’utilisateur à son alarme assure la différenciation entre fausses et vraies alertes en temps réel, tout en garantissant le stockage sécurisé, sur un serveur français, des données concernant l’identité des propriétaires des lieux et les moyens de les contacter, en cas de tentative d’intrusion. Ce faisant, elle supprime le besoin d’activation et de désactivation, et le boîtier Check’In devient véritablement autonome dès que l’application est installée.

Puisque la détection des contacts ou frictions de chaque ouverture du bâtiment est constamment affinée, les risques de fausse alerte et de sollicitation inutile des télésurveilleurs sont notablement réduits, précise Artifeel (sachant que 99,8% des alertes reçues par les centres de télésurveillance proviennent d’alarmes mal désactivées). Ce qui réduit d’autant le coût global des systèmes de télésurveillance.

Selon la start-up créée en janvier 2021 par Alain Staron et Mikael Balpe après avoir gagné un concours du groupe Bouygues Télécom, l’intelligence artificielle est la clé des économies de temps et d’énergie chez les objets connectés. Cette optimisation peut alors se reporter sur les prix, divisés par deux avec Check’In, et rendre la smart home accessible à tous, assure Artifeel.

Fonctionnant sans connexion au réseau électrique, sans Wi-Fi et sans clavier, l’alarme et son intelligence artificielle ont déjà été testées chez plusieurs centaines d’utilisateurs. L’autonomie apportée par Check’In permet également de sécuriser simplement des espaces tels que les garages, les caves ou les bateaux auparavant sans véritable solution de sécurisation. Enfin, Check’In n’est pas réservé à la sécurisation des espaces particuliers ; Artifeel est aujourd’hui en phase de test avec de nombreuses enseignes telles que Carrefour City, Darty, la BRED ou encore les Caisses d’épargne.