Alors que le premier satellite reconfigurable par logiciel sera normalement livré à Eutelsat en 2018, la toute jeune société Vector Space Systems a décidé de pousser le concept encore plus loin en s’associant à Citrix pour envoyer dans l’espace les technologies de virtualisation utilisées dans le cloud ...et dans les centres de données. Créé en 2016 par des vétérans de SpaceX, Virgin Galactic, McDonnell Douglas, Sea Launch et VMware, Vector a en effet l’intention de développer sous le nom de GalacticSky une plate-forme satellitaire définie par logiciel avec l’objectif de réduire considérablement le délai séparant la conception et la mise en orbite dans les missions satellitaires. Selon la société, GalacticSky, qui se veut une offre du type "satellite-as-a-service", doit permettre aux concepteurs d’applications ou d’algorithmes spatiaux de démontrer et de vérifier rapidement l’utilité et la viabilité de leurs idées en orbite, sans passer par le processus traditionnel de fabrication d’un engin spatial, d’intégration à un système au sol et d’attente d’une fenêtre de lancement.
Dans le détail, Vector et Citrix vont collaborer afin d’adapter la plate-forme de virtualisation et de consolidation de serveurs Citrix XenServer pour une utilisation spatiale et de valider le système d’exploitation et d’exécution optimisé pour un usage satellitaire GalacticOS de Vector. « Avec l’intégration des charges utiles logicielles dans des microsatellites entièrement virtualisés, le temps d’implémentation des missions se comptera en jours et non plus en années et nous allons de ce fait considérablement abaisser le coût du ticket d’accès à l’espace », s’enthousiasme Shaun Coleman, directeur général et senior vice-président de l’activité GalacticSky de Vector.
Selon la start-up, l’usage de ressources orbitales qui peuvent être reconfigurées dynamiquement doit permettre aux entrepreneurs de tester leurs idées en quasi-temps réel sans avoir à consacrer du temps et de l’argent au lancement d’un satellite. Si Vector assure pouvoir proposer dès cette année un SDK (Software Development Kit) ad hoc, aucune date n’est pour l’instant annoncée pour la mise en orbite des microsatellites qui embarqueront la technologie de virtualisation logicielle de Citrix. A suivre donc.