[CES 2018] À l’occasion du CES 2018, Legrand, fournisseur d’infrastructures électriques et numériques du bâtiment, a dévoilé son programme d’interopérabilité intitulé Works with Legrand disponible sous la forme d’un portail en ligne ...et dont l’objectif est de rendre accessible facilement toutes les ressources permettant à des solutions tierces d’échanger avec les produits Legrand : documentations, langages, API. Les partenaires de Legrand peuvent ainsi se connecter aux propres solutions du groupe français pour générer de la valeur ajoutée pour les utilisateurs via des services et fonctionnalités additionnelles.
« Après plusieurs participations au CES, nous avons noué des liens avec des acteurs de l’innovation qui partagent notre vision du bénéfice utilisateur, explique Gilles Schnepp, président-directeur général de Legrand. Ces liens ont ensuite évolué vers un besoin d’interopérabilité avec nos solutions, condition essentielle à l’essor de l’IoT dans le bâtiment et dans la manière dont ce dernier communique avec d’autres écosystèmes. »`
Works with Legrand, qui vient s'ajouter au programme Eliot lancé en 2015, est ouvert aussi bien à des start-up qu’à des grands groupes, des industriels ou des fournisseurs de services, et cible également des maîtres d’œuvre ou des décideurs (maîtrise d’ouvrage, distributeurs...) à la recherche d’idées pour développer de nouvelles applications. D’ores et déjà des expériences concrètes ont été réalisées avec BNP Paribas Immobilier (logements connectés), avec Marriott et Samsung via sa plate-forme SmartThings (chambres d’hôtel du futur), avec Renault (connexion entre la voiture et le domicile via l’interface R-Link 2), avec Amazon (communication des produits Legrand avec l’assistant vocal Amazon Echo), etc. En tout, ce sont plus de 20 partenariats qui ont été dévoilés sur le CES, dont ceux avec les start-up Netatmo (pilotage local à distance et par la voix de prises, d'interrupteurs…) et Craft Ai, vainqueur du hackathon Legrand / Samsung Artik (brique d’intelligence artificielle qui ouvre la voie à des bâtiment autoapprenants via l’apprentissage des habitudes des utilisateurs).
A traves ces initiatives, Legrand veut mettre en avant sa vision du futur du bâtiment connecté intégrant de l’intelligence artificielle. Il s’agit, selon la société, d’accompagner l’évolution des comportements des utilisateurs, de plus en plus nombreux à goûter à la simplicité et au confort de l’intelligence artificielle appliquée aux équipements des bâtiments, notamment à travers la commande vocale. Une ambition concrétisée par la connexion aux technologies vocales Amazon Alexa, Google Assistant, Siri d’Apple et Cortana de Microsoft. Sur ce sujet, Legrand cite l’étude Voice Report 2017 de VoiceLabs, qui estime le nombre d’assistants vocaux vendus en 2017 à 24,5 millions (contre 6,5 millions en 2016). Ce même rapport estime à 50 % la part des recherches effectuées via des commandes vocales d’ici à 2020.
« Pour Legrand, l’intelligence artificielle doit se traduire par la capacité à collecter, gérer et interpréter les données de l’environnement afin de pouvoir agir en conséquence sur ce dernier, détaille Gilles Schnepp. Elle doit ainsi répondre à trois besoins : prédire et agir pour apprendre et comprendre l’usage des produits et solutions, discuter pour engager un dialogue avec les utilisateurs, et enfin visualiser pour savoir distinguer objets et formes et pouvoir les reconnaître. »
Concrètement, Legrand mène ainsi des réflexions autour des technologies de reconnaissance vocale, de reconnaissance d’images, d’autoapprentissage et d’assistants virtuels de type chatbot. Concernant l’intelligence artificielle, Legrand explore deux grandes voies. La première consiste à rendre ses solutions plus intelligentes en y intégrant directement des technologies. En France et en Italie, Legrand entreprend par exemple des travaux pour faire du diagnostic à distance, voire anticiper une défaillance, via un assistant virtuel.
La société développe par ailleurs la reconnaissance d’images intégrable aux vidéoportiers, afin de proposer la reconnaissance faciale comme mode de contrôle d’accès. A ce sujet Legrand a dévoilé sur le CES une collaboration avec la start-up américaine Ivani sur un projet d’anticipation du comportement via des interrupteurs Legrand connectés, et dont les applications pourraient être nombreuses (gestion de l’éclairage, économie de l’énergie...).