La France s’engage dans l’ouverture de la bande 3,4-3,6 GHz aux opérateurs mobiles

Arcep
Après l'attribution en 2015 de la bande des 700 MHz aux opérateurs mobiles, l'Arcep, l’organisme français de régulation des télécoms, lance un nouveau cycle d’analyse et d’expérimentation sur les usages des bandes ...3,4-3,6 GHz et 2,57-2,62 GHz qui ont vocation à s’ouvrir à divers opérateurs dans les deux ans qui viennent. On se souviendra que la Conférence mondiale des radiocommunications de novembre 2015 a identifié une partie de la bande L (1427-1518 MHz) et 200 MHz au sein de la bande C (3,4-3,6 GHz) comme spectre harmonisé à affecter aux services mobiles de nouvelle génération (lire notre article ici). Dans ce cadre, l’Arcep confirme que ces deux bandes de fréquence font actuellement l'objet de déclarations d'intérêt particulières de la part d'acteurs divers, tout comme la bande 2570-2620 MHz (dite bande 2,6 GHz TDD).

S'agissant plus particulièrement des bandes 3,5 GHz et 2,6 GHz TDD, plusieurs usages peuvent être envisagés, affirme l’Arcep, et notamment la fourniture de débits toujours plus élevés par les opérateurs mobiles, la montée en débit des réseaux de boucle locale radio (BLR), conçus pour fournir un accès à Internet fixe par voie hertzienne aux habitants des zones rurales où les débits disponibles sur le réseau cuivré sont limités, le déploiement de réseaux mobiles locaux dédiés à des usages professionnels (PMR) et, enfin, le développement de l'Internet des objets.

Du coup, l’organisme de régulation lancera prochainement une consultation publique visant à établir les modalités du partage des bandes 3,5 GHz et 2,6 GHz TDD entre les différents usages envisagés et les conditions d'attribution des ressources spectrales disponibles. De nouvelles attributions de fréquences pourraient ainsi être réalisées en 2017. En parallèle, l’Arcep compte favoriser les expérimentations dans ces bandes. D’ores et déjà, deux expérimentations dans la bande 2,6 GHz TDD ont reçu un feu vert. L'opérateur Xilan, spécialiste des zones d'ombre ADSL, est autorisé à utiliser 20 MHz pendant 5 mois pour une expérimentation de BLR en LTE dans le Pas-de-Calais, tandis que la société Splitted Desktop Systems (SDS), champion des architectures de calcul ouvertes, est autorisée à utiliser 30 MHz pendant 5 mois pour une expérimentation sur des réseaux mobiles innovants dans l'Essonne.