NXP continue de faire évoluer BlueBox, sa plate-forme de développement et de validation d’applications de conduite automatisée bâtie autour de puces-systèmes à architecture Arm. Alors que la version 2.0 de la BlueBox s’appuyait sur un processeur de vision artificielle S32V2 et sur une puce-système LS2084A à huit cœurs Cortex-A72, la mouture 3.0 tout juste annoncée par la société de semi-conducteurs fait un bond ...en termes de puissance de calcul, de sûreté de fonctionnement, de connectivité et d’évolutivité.
Conçue pour la conduite automatisée de niveau L2+, la BlueBox 3.0 combine un module de traitement centralisé architecturé sur le processeur Layerscape LX2160A à 16 cœurs Cortex-A72 de NXP et un processeur S32G (également de NXP) pour une mise en réseau sécurisée et la garantie d’une conformité aux exigences de sûreté de fonctionnement au niveau ISO 26262 Asil D. La plate-forme peut en outre être étendue avec des cartes PCIe hébergeant les puces massivement multicœurs MPAA du français Kalray et apportant des capacités d’accélération hétérogènes.
Ce rapprochement entre les deux sociétés s'inscrit dans le cadre de leur partenariat stratégique annoncé en janvier 2019 et visant à développer en commun une plate-forme de calcul centralisée pour automobile à la fois performante et apte à répondre aux contraintes de sûreté de fonctionnement. Dans ce cadre, NXP apporte ses processeurs haute performance S32 pour les opérations les plus critiques de la conduite automatisée et le Français, quant à lui, amène la puissance de ses processeurs MPPA pour prendre en charge en toute sécurité les traitements d’intelligence artificielle liés à la perception de l’environnement du véhicule. On se souviendra aussi que NXP est présent au capital de Kalray depuis l'année dernière suite à un investissement de 8 millions d'euros en fonds propres
« L'évolution des architectures de véhicules vers des architectures de domaine et de zone est motivée par la nécessité de répondre à des exigences de plus en plus complexes autour des véhicules définis par logiciel, rappelle Arnaud Van Den Bossche, directeur du marketing produit mondial eCockpit et ADAS pour l’activité NXP Automotive Processing. Les architectures zonales visent à offrir une approche de type serveur pour le calcul haute performance automobile et la plate-forme BlueBox 3.0 a vocation à fournir les fondations pour la conception de ces nouvelles architectures réseau afin d'accélérer les déploiements. »
Grâce au processeur Layerscape LX2160A à 16 cœurs, la BlueBox 3.0 se caractérise par un doublement des performances par rapport à la génération précédente. Cette capacité de traitement peut être mise en œuvre pour traiter les signaux issus des radars, des caméras et autres lidars au sein d’applications avancées de fusion de capteurs, précise NXP. Et elle peut être renforcée pour l'accélération IA (intelligence artificielle) et ML (apprentissage automatique) avec les processeurs MPAA Coolidge de Kalray, calibrés pour la perception de l’environnement, la prédiction, la recherche de trajectoire et les services connectés émergents, ajoute la firme batave.
Dans ce cadre et suite à leur partenariat, NXP et Kalray fournissent un environnement de développement logiciel (SDE) BlueBox 3.0 qui prend aussi en charge les processeurs MPPA. Cette collaboration se cristallise donc par une plate-forme matérielle et logicielle commune pour des solutions AHPC (Automotive High-Performance Compute) présentées comme sûres, fiables et échelonnables. Au-delà de Kalray, la plate-forme BlueBox 3.0 est également soutenue par un écosystème de partenaires fournisseurs de logiciels et d’outils de développement parmi lesquels figurent dSPACE, Embotech, Edge Case Research (ECR), eProsima, Green Hills Software, Intempora, Micron Technology, MicroSys, Real-Time Innovations (RTI) et Teraki.