C’est dans la soirée du mardi 18 juin 2024 (fuseau horaire français) que les cinq premiers nanosatellites de la constellation Kinéis devraient être emportés dans l’espace par le lanceur Electron de la société Rocket Lab. Le français Kinéis, rappelons-le, a l’ambition d’offrir une connectivité spatiale universelle sur le marché de l’Internet des objets (IoT) grâce à une constellation qui comptera 25 nanosatellites d’ici à début 2025.

Selon l’entreprise créée en 2018, ces satellites au format 16U, d’un poids de 30 kg et dotés d’une durée de vie de huit ans, seront mis en service en un temps record et auront la capacité de connecter des millions d’objets supplémentaires dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la détection précoce des feux de forêt, la gestion des ressources en eau, la traçabilité d’animaux, le suivi des infrastructures et des réseaux énergétiques, les transports et la logistique, le suivi des activités maritimes commerciales et scientifiques, la sécurité (recherche, sauvetage), la défense...

Dans la pratique, les cinq premiers nanosatellites Kinéis seront envoyés dans l’espace à partir de la base de Rocket Lab située dans la péninsule de Māhia sur la côte est de la Nouvelle-Zélande. Le lanceur Electron, conçu pour faciliter l’accès à l’espace pour les petits satellites, effectuera à cette occasion sa 50^e mission depuis 2017, baptisée pour l’occasion "No Time Toulouse" (jeu de mots !). (Le siège de Kinéis est sis à Ramonville-Saint-Agne dans la banlieue de Toulouse.)

« Le lanceur Electron répond à nos exigences techniques pour le positionnement des cinq nanosatellites de chacun de nos cinq lancements prévus, qui doivent être placés sur cinq plans orbitaux précisément définis, précise Alexandre Tisserant, le président de la société française qui a retenu Rocket Lab en 2021 (lire notre article). Kinéis porte la révolution de l’IoT grâce à sa connectivité spatiale permettant de connecter n’importe quel objet en tout point du globe. »

A noter que Kinéis sera à chaque fois le seul passager des cinq lancements prévus pour l’ensemble de la constellation, caractéristique qui, selon l’entreprise hexagonale, lui permet de maîtriser son calendrier de lancement et d’améliorer l’opérabilité du positionnement des satellites.

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