BrainChip dispose de la première carte d’accélération de calculs neuromorphiques pour vidéosurveillance

BrainChip

Créée en 2006 en Australie, la société BrainChip, qui commercialise depuis plusieurs années une suite logicielle d’identification d’objets bâtie sur les principes de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, estime disposer aujourd’hui de la première carte d’accélération de calculs neuromorphiques. ...Carte d’extension PCI Express à huit voies, la BrainChip Accelerator, c’est son nom, est censée améliorer d’un facteur six la vitesse et la précision de la fonction de reconnaissance de motifs visuels de la suite BrainChip Studio, tout en étant capable de traiter jusqu’à seize canaux vidéo par carte. Présentée comme particulièrement sobre, la carte peut être facilement installée dans les systèmes de vidéosurveillance existants sans avoir à modifier l’alimentation ou la gestion thermique.

La suite BrainChip Studio est notamment utilisée par les autorités policières et les organismes de renseignement pour identifier rapidement des « objets » (visages, morphologies, vêtements…) dans des flux vidéo archivés ou diffusés en direct. En permettant le traitement de plusieurs flux vidéo simultanément, la carte BrainChip Accelerator a la capacité d’accélérer le processus, sachant que, selon BrainChip, la technologie est adaptée à la détection et au classement de visages sur des images de basse résolution (jusqu’à seulement 20 x 20 pixels) et qu’elle fonctionne sans problème dans des environnements bruités et faiblement éclairés.

Dans le détail, BrainChip Studio utilise un type d'intelligence artificielle à base de réseau de neurones impulsionnels connu sous le nom de Spiking Neural Network, une forme d’architecture neuromorphique adaptée à la recherche de motifs visuels à haute vitesse ainsi que pour la comparaison de visages par similarités de formes. Premier accélérateur matériel commercial pour ce type d'intelligence artificielle, BrainChip Accelerator s’appuie sur six cœurs de traitement implémentés dans des FPGA Xilinx Kintex UltraScale, chaque cœur consommant une puissance d’un watt environ pour traiter jusqu’à 100 images par seconde. Comparé aux réseaux de neurones de classification par apprentissage automatique profond tournant sur des processeurs de type GPU comme GoogleNet ou AlexNet, le rapport nombre d’images traitées par seconde et par watt serait amélioré d’un facteur sept avec la technologie BrainChip.

A noter que BrainChip exposera ses solutions à l’occasion du salon Milipol 2017 qui se tiendra à Paris du 21 au 24 novembre. La société accueillera sur son stand l'inspecteur Jean-François Lespes de la Brigade criminelle et de répression des atteintes aux personnes dont les services ont testé avec succès BrainChip Studio dans le cadre d’enquêtes sur des affaires clés. BrainChip partagera aussi son stand avec Rockwell Collins, l’un de ses clients et partenaires. La technologie de l’Australien est en effet intégrée dans la solution de radar de surveillance périmétrique (Perimeter Surveillance Radar, PSR) du groupe avionique américain. Le PSR est un système radar compact à haute résolution qui détecte, poursuit et enregistre les intrusions, quelles que soient les conditions météorologiques. La technologie de vision artificielle à base d’intelligence artificielle de BrainChip permet au système de détecter et d'identifier des personnes de façon ciblée en filtrant considérablement les fausses alarmes causées par les autres objets en mouvement tels que les animaux ou la végétation.