Numéro un du marché des disques durs magnétiques depuis l’acquisition en 2011 de Hitachi Global Storage Technologies (HGST), Western Digital va mettre 19 milliards de dollars sur la table pour s’offrir SanDisk ...dans le cadre d’une transaction d’ores et déjà approuvée par les conseils d’administration des deux groupes. Créée sous le nom de SunDisk en 1988 et rebaptisée de son nom actuel en 1995, la société SanDisk est le pionnier du marché des disques durs à mémoire flash avec un premier SSD (Solid State Disk) livré à IBM en 1991.
On trouve aujourd'hui les produits de stockage de SanDisk dans les grands centres de données, dans les appareils mobiles, dans les produits d'électronique grand public, dans des centaines de milliers de magasins de détail (sous forme de cartes mémoire CompactFlash, SD ou MicroSD) et dans des systèmes embarqués. Début octobre, la société a ainsi lancé un portefeuille de produits de stockage (SanDisk Industrial) spécifiquement développés pour les marchés de l'industriel, de la robotique, du médical, de la signalisation numérique, de la vidéosurveilance et du comptage d'énergie, portefeuille constitué de cartes SD et microSD (voir photo en en-tête) ainsi que de disques durs à mémoire flash embarqués iNand.
Avec l'acquisition de SanDisk, qui devrait être finalisée dans le courant du troisième trimestre 2016, Western Digital compte doubler son marché adressable et s’assurer la fourniture de mémoires flash Nand, SanDisk disposant d’une société commune avec Toshiba dans ce domaine précis.
Associées, les deux sociétés, fortes d’un portefeuille de plus de 15 000 brevets, vont constituer une entreprise au chiffre d'affaires annuel de plus de vingt milliards de dollars. Lors de sa dernière année fiscale, close le 3 juillet dernier, Western Digital a réalisé un CA de 14,6 Md$ pour un bénéfice net de 1,5 Md$. SanDisk a, de son côté, bouclé son année fiscale 2014 (close le 31 janvier 2015) sur un CA de 6,63 Md$ pour un bénéfice de 1,56 Md$. On se souviendra que Western Digital s’était offert en 2013 sTec, firme qui fut l’une des toutes premières à se positionner sur le marché des disques durs à état solide pour serveurs d’entreprise, puis Virident, un autre fournisseur de solutions de stockage SSD pour serveurs. SanDisk, pour sa part, avait mis la main en 2014 sur Fusion-IO, un spécialiste des cartes d’accélération d’applications d’entreprise à base de disques durs à mémoire flash.