Le 26 mai dernier, la société Broadcom, spécialisée à la fois dans les semi-conducteurs et les logiciels pour infrastructures informatiques d’entreprise, a confirmé sa décision de racheter VMware, qui s’est fait connaître sur le marché de la virtualisation de serveurs et de centres de données. Le rachat, qui ne pourra être finalisé qu’en 2023 le temps d’obtenir l’aval des organismes de régulation compétents, valorise VMware à hauteur d’environ 61 milliards de dollars.
On se souviendra que l’actuel Broadcom, issu en 2016 de l’acquisition du fournisseur de semi-conducteurs Broadcom par Avago Technologies, s’était déjà considérablement renforcé dans le domaine des logiciels d’infrastructure et de sécurité avec les rachats de CA Technologies (ex-Computer Associates) en 2018 et de Symantec en 2019. VMware, de son côté, avait été acquis en 2004 par la société EMC Corporation, elle-même rachetée en 2016 par Dell, qui finalement avait décidé de se séparer de VMware en 2021 (*).
Une fois le rachat de VMware par Broadcom acté, l’entité Broadcom Software Group changera de nom et continuera ses activités sous le nom de… VMware en intégrant les solutions logicielles d’infrastructure et de sécurité existantes. Le chiffre d’affaires généré par les activités logicielles de Broadcom pourraient alors représenter approximativement 49% des revenus globaux de la société (qui devraient dépasser les 40 milliards de dollars lors de l’exercice fiscal 2023).
(*) VMware avait acquis en 2008 la jeune société française Trango qui avait développé un hyperviseur temps réel pour systèmes embarqués, rebaptisé Mobile Virtualization Platform (MVP).