Proposé par l’allemand MicroSys, le module SoM (System On Module) MPX-S32G399A de la famille miriac, architecturé autour du processeur réseau S32G3 (annoncé par NXP fin 2021), apporte, selon la société, 2,5 fois plus de performances aux applications embarquées automobiles à fortes contraintes de sécurité fonctionnelle.
Très proche de NXP, MicroSys a l’habitude d’installer très rapidement sur ses modules processeurs les puces les plus récentes de NXP, permettant aux développeurs de travailler immédiatement sur ces nouvelles architectures pour réaliser du prototypage. Ce que la société avait notamment fait en 2021 avec le circuit S32G2 de NXP qui, pour rappel, et de manière générale, est un processeur réseau embarqué automobile conçu pour des applications à sûreté de fonctionnement visant le niveau Asil-D (le plus élevé de la norme ISO 26262)..
Sur le module de 82 x 50 mm de MicroSys, on trouve donc la puce-système S32G399A qui apporte huit cœurs Arm Cortex-A53 dotés de la technologie Arm Neon et arrangés en deux grappes de quatre cœurs (pouvant en option fonctionner en mode lockstep), au lieu de quatre pour le S32G2, ainsi que quatre cœurs Cortex-M7 fonctionnant en duo en mode lockstep pour les applications temps réel, au lieu de trois. Côté accélération réseau, les puces S32G3 disposent de deux blocs qui déchargent les cœurs Cortex de cette fonction, l’un orienté vers les réseaux automobiles “traditionnels” (LLCE, Low Latency Communications Engine), l’autre vers les réseaux Ethernet (PFE, Packet Forwarding Engine) avec jusqu’à trois ports prenant en charge des débits jusqu’à 2,5 Gbit/s.
Parallèlement, le module de MicroSys offre plusieurs interfaces CAN natives, ainsi qu'une prise en charge complète des protocoles réseau FlexRay, LIN et Ethernet, y compris pour ce dernier, ceux prenant en charge la technologie TSN (Time Sensitive Networking). MicroSys propose en outre des implantations du système d’exploitation temps réel FreeRTOS.
Fonctionnant en mode verrouillé, l'ensemble des cœurs hétérogènes du S32G3 est capable d'exécuter les applications conformes Asil-D ou toute autre norme de sécurité fonctionnelle comparable à la norme CEI 61508.
Côté mémoire, le nouveau SoM intègre 4 Go de mémoire RAM LPDDR4 soudée à 3 200 mégatransferts/s, jusqu'à 32 Go de mémoire non volatile eMMC et 64 Mo de mémoire flash QuadSPI. Le stockage externe sur carte SD peut être multiplexé avec l'eMMC intégré.
Pour ce qui a trait à la connectivité, la carte propose quatre interfaces SerDes configurables en PCIe Gen3 ou Gigabit Ethernet, 18 ports CAN FD, deux FlexRay et quatre LIN, sans compter les interfaces généralistes classiques GPIO, au nombre de 14 avec en outre 12 entrées analogiques (CAN). Pour les tâches de suivi et de débogage, le module SoM prend en charge les interfaces Aurora et JTAG et s’accompagne d’un lot de logiciels BSP qui comprend en particulier la configuration du bootloader (chargeur d’amorçage) et tous les pilotes Linux requis.
Comme ses prédécesseurs, le SoM miriac MPX-S32G399A est disponible en tant que macrocomposant sur étagère prêt à être intégré dans une application ou en tant que kit de développement avec une carte porteuse, un jeu de câbles et une solution de refroidissement adaptée.