Aryballe, spécialiste des capteurs olfactifs, lève 7 millions d’euros

Aryballe Nez grand public

C’est pour répondre à la demande croissante en technologies d’olfaction numérique dans les applications grand public que la société française Aryballe, fondée en 2014, a bouclé un nouveau tour de table à hauteur de sept millions d’euros.... Samsung Venture Investment et SEB Alliance (le fonds d’investissement du groupe SEB) en tant que nouveaux investisseurs ont rejoint Innovacom, Cemag Invest, Asahi Kasei et HCVC, les investisseurs historiques de l'entreprise. Ce tour de table porte le financement total de l’entreprise à plus de 17 millions d’euros à ce jour (2,6 millions d’euros et 3,1 millions d’euros en 2016, 6,2 millions d’euros en 2019).

Selon Aryballe, l’avenir des capteurs intelligents passe par l’olfaction numérique associée à des algorithmes d’apprentissage automatique (Machine Learning) dans des secteurs industriels comme l’automobile, l’agroalimentaire, l’électroménager et le domaine des cosmétiques et soins corporels. Il s’agit avec cette approche d’accélérer les projets de R&D, de réduire les coûts de maintenance et de proposer de meilleures expériences client.

La nouvelle levée de fonds va permettre à la société grenobloise de mettre en place un outil de production adapté pour répondre à la demande liée à son capteur d’odeur universel à faible coût annoncé au mois de mars dernier, le NeOse Pro.

« Notre objectif est d’aider les utilisateurs de notre technologie à trouver des solutions à leurs problématiques industrielles par l'utilisation des odeurs, précise Sam Guilaumé, directeur général d’Aryballe. Notre mission est de renforcer les marques grâce à l’utilisation de données fiables et de qualité, et nous voyons désormais un nombre croissant d’entreprises utiliser l’olfaction numérique pour améliorer l’expérience client et générer des recettes supplémentaires. »

Rappelons que le produit NeOse d’Aryballe est un dispositif portatif qui aspire les odeurs via un ventilateur. Les molécules viennent ensuite se fixer, par affinité, à la surface de nanocapteurs embarqués qui “imitent” les récepteurs olfactifs humains. Une fois les molécules des odeurs fixées, une photo est saisie de manière à transformer l'odeur en une signature visuelle sous forme d'un code-barres. Les informations collectées sont alors envoyées vers la base d'odeurs d'Aryballe - forte de plus de 200 odeurs - puis analysées pour trouver l'odeur associée à la signature visuelle.

En combinant capteurs biochimiques, optique avancée et logiciels de machine learning au sein d’un système unique, le nez d’Aryballe a pour vocation d’aider les utilisateurs dans leur prise de décision en R&D, contrôle qualité et production.

En 2019, grâce à une croissance de 30% de ses effectifs, Aryballe a pu doubler son portefeuille de propriété intellectuelle.