Dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique Emmanuel Macron, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique Axelle Lemaire et le commissaire général ...à l’Investissement Louis Schweitzer ont lancé début 2015 la seconde phase de l’action Cœur de filière du numérique, dotée de 150 M€.
Cette seconde phase s’articule autour de trois nouveaux appels à projets dont l’un est dédié au logiciel embarqué et aux objets connectés (nous l'avons déjà évoqué ici), les deux autres étant dévolus à la sécurité numérique et au calcul intensif et à la simulation numérique. Selon le communiqué de presse publié le 17 février, ces trois domaines demandent des investissements ciblés, notamment en recherche et développement, et représentent d’importantes opportunités de création de valeur et de différenciation pour les acteurs de ces secteurs, en particulier les start-up et les nouveaux entrants. Pour le gouvernement, la maîtrise des technologies susnommées constitue également un élément-clé de compétitivité industrielle pour l’ensemble des filières économiques utilisatrices : automobile, aéronautique, énergie...
Par cette action, le Programme des investissements d’avenir devrait permettre en particulier de soutenir les projets proposés dans le cadre des plans numériques de la Nouvelle France industrielle. La seconde phase de l’action Cœur de filière du numérique vise donc à poursuivre l’effort de plus de 100 M€ déjà mobilisés ces deux dernières années pour soutenir plus de 40 projets innovants rassemblant 180 entreprises de toutes tailles sur des problématiques comme la simulation numérique dans le secteur céréalier, la mise en place d’un réseau de communication bas débit pour l’aéronautique, l’utilisation du Big Data pour améliorer la recherche d’emploi ou encore le développement de tablettes et smartphones sécurisés.
Pour ce qui touche d’un peu plus près à l’embarqué, on citera notamment le projet Mustang mené par Airbus avec le concours de Sigfox, Sysmeca Ingénierie et du CEA-Leti. Le but est de développer une solution de communication hybride terrestre/satellitaire afin d’étendre aux océans et aux zones désertiques les possibilités d’échange à faible coût de messages courts entre des objets connectés. Applications potentielles : maintenance d’une flotte d’avions, suivi de marchandises, communication d’objets connectés, etc.
Le projet P-RC2, qui réunit le CEA-Leti et les PME Akéo+, Arcure, BA Systèmes et Sarrazin, vise pour sa part à proposer d’ici à la fin 2017 une plate-forme de développement de contrôleurs robotiques qui permettra de réduire les temps de développement et faciliter les temps de mise en service chez les clients. La mise en œuvre des développements logiciels de P-RC2 sera abordée dans le cadre d’applications concrètes à vocation industrielle telles que les capteurs à détection de personnes et les cobots mobiles.
Quant au projet SolidCore, qui associe Prove & Run, Archos, IS2T et Transatel, il cherche à développer une solution de sécurisation des terminaux mobiles du marché grand public pour les rendre aptes à un usage mixte personnel / professionnel sécurisé. La sécurité de ce système sera formellement prouvée et certifiable à un haut niveau.