Linux et sûreté de fonctionnement dans l’automobile : Canonical et EMQ rejoignent le projet open source Elisa

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Le britannique Canonical, qui assure le soutien et le suivi de la distribution Linux Ubuntu, et la société EMQ, qui propose une plate-forme de messagerie MQTT pour l’Internet des véhicules (IoV) et les automobiles connectées, ont rejoint le projet open source Elisa (Enabling Linux in Safety Applications) lancé en février 2019 par la fondation Linux. Le but de ce projet est de créer un jeu d’outils et de pratiques qui puissent permettre aux entreprises de développer et de certifier des systèmes et applications sous Linux critiques vis-à-vis de la sûreté de fonctionnement. Là où des défaillances peuvent entraîner des pertes humaines, des dégâts environnementaux sévères ou des dégradations de biens significatives.

Le ralliement de Canonical et d’EMQ au projet Elisa est censé marquer leur engagement envers Linux et son utilisation efficace dans les applications critiques pour l’automobile. « Chez Canonical, nous reconnaissons que la sûreté de fonctionnement n'est pas seulement une fonctionnalité : c'est une nécessité, en particulier dans les secteurs critiques comme l'automobile, indique Bertrand Boisseau, responsable du secteur automobile chez Canonical. Notre engagement envers la qualité, la sécurité et la sûreté s’aligne parfaitement sur la mission d’Elisa, et nous allons apporter notre expertise à cette initiative. »

Les ambitions de l’éditeur dans le domaine automobile se sont déjà concrétisées par un partenariat avec la société Elektrobit, filiale de Continental, qui a annoncé en avril dernier un système d’exploitation Linux conforme aux exigences de sûreté de fonctionnement. Canonical est également impliqué dans l’initiative Eclipse SDV (Software Defined Vehicle) qui a pour ambition de créer l'une des premières piles logicielles de l'industrie offrant les fonctionnalités de base d'une nouvelle classe de véhicules, ainsi que les outils associés.

Société américaine dont les équipes de recherche et développement sont basées en Suède, EMQ, de son côté, dispose avec son produit phare, EMQX, d’une plateforme MQTT robuste et unifiée, composant fondamental des solutions IoT modernes. Celle-ci prend en charge jusqu'à 100 millions de connexions d'appareils IoT par cluster, peut traiter jusqu'à 1 million de messages par seconde et garantit une latence inférieure à la milliseconde, indique EMQ. EMQX connecterait aujourd’hui plus de 200 millions d'appareils IoT et répond aujourd’hui à plus de 600 utilisateurs dans des scénarios IoT critiques.

« En associant notre expertise dans les voitures connectées à la mission d'Elisa, nous visons à améliorer la fiabilité et la sûreté des systèmes reposant sur Linux dans des secteurs où l'échec n'est pas une option, comme l'industrie automobile où nous avons déjà mis en place des solutions », précise Jun Gu, directeur de l'engagement communautaire chez EMQ.

Depuis son lancement, le projet Elisa a mis sur pied plusieurs groupes qui travaillent à fournir aux intégrateurs des ressources utilisables et applicables à l’analyse qualitative et quantitative de leurs systèmes. Si trois groupes se focalisent sur des secteurs verticaux (automobile, équipements médicaux, aérospatial), d’autres planchent sur des sujets horizontaux comme l'architecture de sécurité fonctionnelle, les fonctionnalités Linux, les processus d’ingénierie open source, l’analyse d'outils, etc. Parmi les membres du projet Elisa, on trouve Boeing et Red Hat (au plus haut niveau d’implication), ainsi qu’Aisin AW, Arm, Automotive Grade Linux, Bosch, Codethink, Elektrobit, Huawei, Linuxtronix, Nissan, SAIC Motor, Suse et Wind River.

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