Dans la foulée de la journée dédiée à la blockchain qu’avait organisée SystemX le 11 octobre dernier, l’Institut de recherche technologique (IRT) dédié en Île-de-France à l’ingénierie numérique des systèmes du futur lance un premier projet ...sur le sujet et sur les nouveaux services et usages associés à cette rupture technologique. On rappellera que la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente et sécurisée, qui fonctionne de manière distribuée, sans système de contrôle centralisé. Au-delà des domaines bancaires et financiers qui regardent de très près cette approche popularisée par le système d’échange basé sur la monnaie virtuelle bitcoin, la blockchain a un potentiel de développement très important dans des secteurs comme l’énergie, la mobilité, la domotique, la ville intelligente, l’automobile, la logistique, etc. (Lire aussi notre article La blockchain arrive à la rescousse de la sécurité de l'Internet des objets.)
"S’intéresser aujourd’hui aux applications possibles de la blockchain, c’est prendre un temps d’avance sur la prochaine étape de la révolution numérique et l’avènement d’une société « horizontale » et sans intermédiaires avec redéfinition des tiers de confiance", assure SystemX qui vient de lancer un projet de quatre ans intitulé Blockchain for Smart Transactions (BST). Le projet, qui représente douze équivalents temps-plein par an, réunit, coté industriels, Atos-Bull, EDF, H-Log, Idit, la Poste, PSA et SQLI et, côté partenaires académiques, l’Inria et l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (USVQ).
Selon l’IRT, le projet BST vise à répondre à trois grands enjeux pour les partenaires du projet et leurs clients : améliorer l’offre de services, optimiser les coûts et développer de nouveaux usages. A ce titre, l’un des objectifs est de « valoriser le potentiel des architectures distribuées de type blockchain et de développer la notion de mécanismes de confiance numérique redonnant à l’utilisateur le pouvoir sur ses données ». L’identification des usages pouvant valoriser les services autour de la confiance numérique s’appuyant sur des architectures de type blockchain et la définition des conditions juridiques, économiques et sociales permettant le déploiement de services orientés blockchain sont également au cœur des enjeux du projet.
D’un point de vue technique, les partenaires du projet devront développer une plate-forme numérique modulaire permettant l’instanciation de cas d’usage cross-domaines s’appuyant sur une blockchain et permettre une compréhension fine de ces nouveaux services grâce à la simulation, l’analyse et la visualisation des données. « Grâce au rôle de SystemX et à sa capacité à rapidement fédérer toutes les parties prenantes concernées par le développement de cette technologie, le projet Blockchain va permettre de faire la démonstration des usages et services rendus possibles par l’utilisation d’un tiers de confiance décentralisé », détaille Charles Kremer, directeur du programme Territoires intelligents.
Par ailleurs, en 2017, SystemX compte lancer une première saison Start@SystemX dédiée à la blockchain. Les travaux réalisés dans ce cadre permettront à des start-up de proposer des solutions innovantes face aux enjeux que suscite la blockchain dans des domaines très variés. Sur des périodes courtes de six mois, l’initiative Start@SystemX permet à des start-up de rejoindre des projets de recherche menés par l’IRT afin de contribuer à relever les défis de l’industrie, en s’appuyant sur les plates-formes de l’institut.