La société française Oledcomm, spécialiste des communications optiques et connue pour son expertise dans le domaine du Li-Fi, annonce avoir été choisi par le Centre national d'études spatiales (CNES), dans le cadre du programme France 2030, afin de développer un terminal laser miniature baptisé LUCI (Liaison Ultra Compact Inter-satellite) capable de supporter un service de communications bidirectionnelles inter-satellites. Une solution conjuguant, selon Oledcomm, faible coût, faible encombrement et basse consommation pour délivrer une qualité de service adaptée aux futures constellations de communications par satellite.
« Ce projet s'appuie sur notre savoir-faire en communication optique sans fils, notre héritage spatial et nos brevets dans le domaine de la photonique qui permettent une masse réduite de 50 % tout en offrant des vitesses de transmission record de 100 gigabits par seconde sur des distances de 7.800 km entre les satellites », précise Benjamin Azoulay, le PDG d’Oledcomm.
Ce terminal de communications optiques spatiales donnera la possibilité aux satellites européens de communiquer entre eux sans passer par le sol, une technologie désormais incontournable, notamment depuis que la constellation Starlink de la société américaine SpaceX a popularisé ces communications optiques comme pilier d’un réseau spatial fondé des faisceaux laser dans lequel chaque satellite est le nœud d’un réseau maillé. Avec la possibilité pour les satellites qui composent ce réseau de communiquer entre eux sans discontinuité.
LUCI est un terminal compact et faiblement energivore pensé pour être fixé sur les flottes satellites que l’Europe veut déployer dans les années à venir. Au-delà des cirières techniques, le CNES a aussi retenu Oledcomm avec comme ambition d’assurer la souveraineté européenne sur ce secteur des terminaux laser en vue de garantir que les communications inter-satellites ne dépendent pas d’un acteur tiers dans le futur.
Oledcomm rappelle à ce sujet que les communications optiques fondées sur des faisceaux laser procurent des débits de données élevés, une sécurité renforcée et une réduction de la congestion du spectre des radio-fréquences.
Avec un taux de croissance annuel attendu entre 20 et 30 %, ce marché est porté par la prolifération des constellations - SpaceX, OneWeb, Amazon, IRIS² - et par l’émergence d’applications nouvelles, observation de la Terre, communications militaires, exploration spatiale.
Dans ce cadre, au-delà de leurs performances, les OISL (Optical Inter-satellite Links) répondent à des enjeux de souveraineté et de sécurité majeurs car elle permettent de connecter directement les satellites entre eux, sans repasser systématiquement par des stations au sol, réduisant ainsi la vulnérabilité des réseaux et garantissant une continuité de service à très haut débit, partout sur la planète.
Fort de technologies déjà spatialisées et protégées par plusieurs brevets, Oledcomm entend contribuer à cette souveraineté technologique française et européenne et proposer une alternative compétitive sur ce marché stratégique.
Cofinancé dans le cadre de France 2030, le projet LUCI s’articule en deux étapes. La première - jusqu’en juillet 2026 - va s’attacher à consolider les spécifications techniques et la définition préliminaire du système avec en linge de lire une levée des risques techniques et industriels majeurs.
La seconde - de la mi-2026 jusqu'en 2028 - sera une phase de développement industriel comprenant la finalisation de la conception, la fabrication, l’assemblage et les tests du terminal, suivie de la mise en place d’une campagne de qualification en environnement spatial et de démonstration de service “end-to-end”.
Ce calendrier a pour objectif d’assurer une progression maîtrisée du système, depuis la conception jusqu’à l’aptitude à réaliser une première mission en orbite, avec une mise à disposition d’un premier modèle de vol dès 2028.
