C’est finalement la société californienne Rocket Lab qui se chargera du lancement des 25 nanosatellites du français Kinéis, dont l’ambition est d’offrir une connectivité spatiale universelle sur le marché de l’Internet des objets (IoT). Le contrat signé entre les deux entreprises stipule cinq tirs successifs du lanceur Electron de Rocket Lab ...dont le premier est prévu au cours du deuxième trimestre 2023 à partir d’un site privé en Nouvelle-Zélande.
Selon Kinéis, société créée en 2018 par essaimage de CLS, filiale du Cnes et opérateur mondial du système de localisation et de collecte de données Argos, les 25 nanosatellites au format 16U, d’un poids de 30 kg et dotés d’une durée de vie de huit ans, seront mis en service en un temps record et auront la capacité de connecter des millions d’objets supplémentaires dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la logistique, les transports ou l’énergie.
« Atteindre en moins de neuf mois la configuration optimale de la constellation va nous permettre d’ouvrir un service opérationnel complet à nos clients peu de temps après le premier lancement, assure Alexandre Tisserant, le président de Kinéis. C’est l’ensemble de la filière française des nanosatellites, portée par le Cnes et les industriels Thales Alenia Space et Hemeria qui prendra son envol en 2023. »
Le choix de Kinéis en faveur de Rocket Lab comme lanceur unique de l’ensemble de sa constellation tient dans la précision et la fiabilité de l’étage « kick stage » de la fusée Electron qui a déjà déployé avec succès plus de 100 satellites. C’est ce véhicule de transfert orbital qui amènera chaque satellite Kinéis sur une orbite terrestre basse à 650 kilomètres d’altitude.
Pour Rocket Lab, c’est le second contrat à multiples lancements de l’année. La société va aussi déployer neuf satellites en cinq missions Electron pour le compte de BlackSky, un fournisseur d’intelligence géospatiale en temps réel et de services de surveillance globale.
Rappelons que la constellation de Kinéis viendra compléter le service délivré par les sept satellites opérationnels Argos auprès des communautés scientifiques et environnementales et s’appuiera sur une technologie de communication maison, évolution de l’actuelle technologie Argos (qui a aussi l’avantage de posséder des fréquences attitrées dans la bande UHF des 400 MHz). Rocket Lab contribuera d’ailleurs au système Argos dès 2022 lors d’une prochaine mission Electron. La société américaine assurera le lancement du satellite HoPS dévolu au système de collecte de données Argos-4 et développé par General Atomics sur contrat de l’US Air Force pour le compte de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). HoPS viendra également renforcer le service de connectivité IoT globale actuel de Kinéis.
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