Le 20 juin, deux jours donc après la date initiale prévue, le lanceur Electron de la société Rocket Lab a mis en orbite les cinq premiers satellites de la constellation du français Kinéis. Kinéis a l’ambition d’offrir une connectivité spatiale universelle sur le marché de l’Internet des objets (IoT) grâce à une constellation qui comptera 25 nanosatellites d’ici à 2025.
Les cinq satellites de 28 kg chacun ont été placés sur une orbite circulaire basse à 635 km de la Terre. Cette mission était la première de cinq lancements Electron intégralement réservés à la société française. « Nos équipes travaillent maintenant à placer ces cinq premiers nanosatellites sur leurs orbites respectives, détaille Alexandre Tisserant, le P-DG de Kinéis. Ces cinq satellites dessinent la perspective de l’ouverture de services commerciaux complets. Rendez-vous un peu plus tard cette année pour le deuxième lancement. »
Au global, la constellation Kinéis pour l’IoT a pour mission de connecter tout objet sur n’importe quel endroit du globe (zones blanches comprises) et de transmettre des données utiles aux utilisateurs en quasi-temps réel. L’entreprise, qui dispose déjà de filiales aux Etats-Unis, au Brésil et à Singapour, cible des domaines qui représentent aujourd’hui des enjeux majeurs pour l’homme, ses activités et son environnement : prévention des risques naturels (détection des feux de forêt, inondations, sécheresse, pollutions…), agriculture, traçabilité d’animaux sauvages et d’élevage, suivi des infrastructures et des réseaux énergétiques, suivi du transport et de la logistique, suivi des activités maritimes commerciales et scientifiques.
La mise en orbite des cinq premiers nanosatellites concrétise le travail d’une douzaine de partenaires techniques et industriels de Kinéis dont le Cnes, chargé du centre de contrôle-commande des satellites et des opérations de la constellation en équipe intégrée, jusqu’au passage de relais aux équipes Kinéis qui se fera en 2025. Hemeria, de son côté, s’est chargé du développement de la plate-forme (panneaux solaires et harnais fabriqués en interne), de l’intégration et de l’industrialisation des nanosatellites, tandis que Thales Alenia Space avait la responsabilité de l’architecture système, des charges utiles et du centre de mission.
Parmi les autres industriels, on citera Syrlinks, pour les charges utiles (hardware et production), Cobham, pour la coconception de l’antenne UHF-S, Comat, pour la coconception et la production de l’antenne UHF-S et les roues à réaction, Steel Electronique pour l’ordinateur de bord, Erems, pour le boîtier de gestion et de distribution de l’énergie du satellite, Sodern, pour le senseur d’étoiles, et Safran, pour les récepteurs des stations-sol de réception.
Exail, pour sa part, avait la charge des balises système (télécommandes) et de référence (monitoring système) alors que Scalian a porté ses efforts sur les bancs de test associés aux charges utiles et aux performances mission, et que Cegedim héberge les moyens informatiques et gère la connexion avec les salles de contrôle (Kinéis et Cnes) et avec les stations-sol.
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