Lors du CES de janvier 2017, Nvidia avait cité le nom de quelques équipementiers automobiles particulièrement intéressés par la plate-forme de calcul pour voiture autonome Drive PX de l’Américain et déjà impliqués ...dans des partenariats étroits avec la société de semi-conducteurs (voir notre article La voiture connectée et autonome s'ouvre à Qualcomm, Nvidia et Intel). Bosch en faisait partie mais, à l’époque, peu de détails sur ce partenariat avaient filtré, la firme allemande s’étant réservé une annonce plus précise pour la conférence Bosch ConnectedWorld qui s’est tenue… les 15 et 16 mars derniers. On en sait donc aujourd’hui un peu plus.
Issu du partenariat signé entre Bosch et Nvidia, le calculateur automobile doué d’intelligence artificielle sera bâti sur la prochaine génération de la technologie Drive PX qui s’appuiera sur le circuit intégré de type SoC Xavier, dévoilé par Nvidia en septembre 2016. Ce SoC, dont l’échantillonnage est prévu vers la fin 2017, est clairement orienté vers le traitement de logiciels d’intelligence artificielle. Il associera sept milliards de transistors gravés en technologie FinFET 16 nm. Capable de développer une puissance de calcul de 30 Tops (trillions d’opérations par seconde) tout en consommant un maximum de 30 W (des chiffres revus à la hausse depuis septembre 2016), Xavier se déploiera autour d’un bloc personnalisé de huit cœurs de processeurs généralistes, d’une unité de traitement graphique bâtie sur une nouvelle architecture (baptisée Volta) et d’un accélérateur inédit d’algorithmes de vision artificielle. Si l’on en croit Nvidia, le SoC Xavier sera conforme aux standards de sûreté de fonctionnement du secteur automobile à l’instar de la spécification ISO 26262. En pratique, le composant pourra remplacer deux sous-systèmes Drive PX 2 d’aujourd’hui configurés chacun avec deux SoC Tegra de classe Parker et deux unités graphiques (GPU) discrètes à architecture Pascal.
Les capacités d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique du SoC Xavier, adapté (dixit Nvidia) aux contraintes des véhicules 100% autonomes, lui permettront de réaliser des fonctions de détection (avec la compréhension de l’environnement réel entourant le véhicule), de localisation (avec la création d’une cartographie locale détaillée), de création en temps réel d’un environnement 3D, de planification de trajectoires et de trajets et de calcul de dynamique du véhicule.
Selon Bosch, la fabrication en série du calculateur embarqué issu de son partenariat avec Nvidia devrait démarrer au plus tard au début de la prochaine décennie.