Voiture connectée : la majorité des pays européens veut laisser le champ libre à la technologie 5G C-V2X

C-ITS

Selon une dépêche Reuters, la majorité des Etats membres de l’Union européenne (21 sur un total de 28) a voté contre une proposition de la Commission européenne sur les systèmes de transport intelligents coopératifs (C-ITS) qui envisage de favoriser la technologie ITS-G5 (G5 pour 5,9 GHz), bâtie sur le standard 802.11p dérivé du Wi-Fi, ...pour les communications entre véhicules ainsi qu’entre véhicules et infrastructures routières. Une proposition qui n’exclut pas formellement l’usage du C-V2X (Cellular Vehicle-to-Everything) fondé sur les procédés cellulaires 4G et 5G, mais qui repousse son déploiement à une date ultérieure moyennant la démonstration d’hypothétiques (et impossibles à réaliser dans les faits) interopérabilité et rétrocompatibilité avec le 802.11p.

Parmi les pays opposants à la proposition de la Commission européenne, on notera la présence de l’Allemagne, de la France et de l’Italie qui se prévalent d’une industrie automobile forte. Le rejet par la majorité des pays membres de l’Union européenne est aussi une satisfaction pour Qualcomm qui est aujourd’hui la société de semi-conducteurs qui promeut le plus la technologie C-V2X (lire nos articles ici et ici).

« Nous allons donc continuer de travailler avec les États membres pour répondre à leurs préoccupations et trouver une solution appropriée », a affirmé Violeta Bulc, la commissaire européenne aux Transports, suite au vote dont le résultat a été accueilli avec satisfaction par la GSMA qui représente les intérêts des opérateurs de réseaux mobiles.

« L’Europe vient de revenir dans la course à la voiture connectée face aux Etats-Unis et à la Chine, s’est ainsi réjoui Mats Granryd, le directeur général de l’organisme industriel. Des milliers de vies sur les routes et des milliers d’emplois dans nos usines vont être sauvés grâce à cette technologie de pointe [NDLR : le C-V2X]. Les Européens vont aussi économiser des milliards d’euros grâce à un marché unique plus harmonieux. La proposition C-ITS de la Commission européenne aurait verrouillé le marché sur une technologie radio vieillissante pour l’interconnexion des voitures et des infrastructures routières, rendant plus difficile l’arrivée sur le marché européen de technologies cellulaires évoluées. »