Créée en 2015, la jeune société californienne Eta Compute estime ouvrir aujourd’hui en grand la voie aux objets connectés alimentés via des technologies de récupération d’énergie ambiante (energy harvesting) mais qui n’en sont ...pas moins toujours actifs et toujours à l‘écoute de leur environnement. Sous le nom d’EtaCore, la start-up a en effet développé un portefeuille de blocs d’IP pour microcontrôleurs ou circuits intégrés de type SoC qui inclut un cœur ARM Cortex-M3 fonctionnant sous une tension comprise entre 0,25 V et 1,2 V. Avec un procédé de gravure 55LP ou 90LP, la consommation de ce cœur serait limitée à 0,5 µW sous 0,3 V.
Pour ce faire, Eta Compute s’appuie sur l’utilisation de transistors en région très en-dessous du seuil (deep subthreshold) et sur une technologie asynchrone qui autorise l’ajustement dynamique de la tension (DVS) et qui serait insensible aux variations de processus de fabrication, à l’imprécision des modèles de circuits et aux fluctuations des délais de propagation.
Pour les utilisateurs qui développent des SoC complets, la société dispose de blocs d’IP complémentaires à l’instar d’un circuit d’horloge temps réel (RTC) consommant moins de 15 nW, d’un bloc de chiffrement AES 128 bits compatible avec des longueurs de clé de 128, 192 et 256 bits et d’un DSP optimisé pour les applications audio. Eta Compute propose aussi un convertisseur A/N 12 bits 200 kéch./s consommant moins de 3 µW ainsi qu’un circuit de gestion de l’alimentation PMIC avec ajustement dynamique de la tension entre 0,2 V et 1,5 V avec un rendement supérieur à 80%.
Forte de cette offre, la start-up estime pouvoir contribuer au développement de SoC à l’éco-efficacité multipliée par dix, et ce sans que les performances et les fonctionnalités en soient bridées.