Le français Sofradir, qui conçoit et fabrique des technologies infrarouges pour les applications spatiales et militaires notamment, et sa filiale Ulis annoncent leur participation à l’initiative Nano 2022, dans laquelle la société prévoit d’investir 150 millions d’euros sur la période 2018-2022.... Nano 2022 est la partie française d’un programme transfrontalier qui vise à soutenir le développement des nanotechnologies dont les applications incluent les capteurs intelligents. Cette annonce fait suite à la validation le 18 décembre dernier par la Commission européenne de l’IPCEI (Important Project of Common European Interest), un projet commun entre la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni visant à apporter 1,75 milliard d’euros de soutien public à la recherche et à l’innovation en microélectronique. Dans ce cadre, la région Auvergne-Rhône-Alpes, où sont installés Sofradir et Ulis, compte participer à hauteur de 35 millions d’euros au programme Nano 2022.
Les technologies infrarouges de Sofradir et Ulis sont utilisées au sein de nombreuses applications, de l’observation spatiale de la Terre jusqu'au suivi environnemental, en passant par des applications de sécurité ou encore de contrôle industriel. Le groupe va investir 150 millions d’euros dans l’initiative Nano 2022 afin de développer des détecteurs infrarouges de nouvelle génération.
« Les technologies infrarouges apportent des solutions utiles pour améliorer et développer l’assistance à la personne, la mobilité, l’efficacité énergétique, ainsi que les systèmes de sécurité et de surveillance environnementale, qui sont des enjeux essentiels pour nos sociétés, commente Jean-François Delepau, président de Sofradir et d’Ulis. Cet investissement sera également bénéfique pour les équipementiers qui disposeront de nouveaux produits plus faciles à utiliser. »
Nano 2022 va ainsi permettre à Ulis de développer des détecteurs infrarouges de nouvelle génération pour répondre à la demande croissante des systèmes autonomes pour les bâtiments intelligents (gestion de l’espace de travail et économie d’énergie par exemple), la sécurité automobile et le contrôle de l’environnement intérieur des véhicules. Sofradir va pour sa part développer des capteurs de très grande dimension destinés aux observations spatiales et à l’astronomie, ainsi que des détecteurs infrarouges compacts et légers qui seront utilisés dans des équipements portables ou des drones. Cet investissement va également permettre de financer les lignes pilotes nécessaires pour développer ces produits et les technologies associées.
Ensemble, les deux sociétés, Sofradir et Ulis, dans lesquelles Safran et Thales sont actionnaires à parts égales, emploient un total de 1 000 collaborateurs.