Sécurité : le projet de R&D européen Heat planche sur le chiffrement homomorphe

Dans le cadre du programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020 portant sur la thématique des systèmes intelligents cyberphysiques, le projet Heat, qui a démarré en juillet 2015 pour une durée de trois ans, ...prévoit de développer des technologies de cryptographie évoluées qui permettront de travailler sur des données sensibles alors qu’elles sont chiffrées. Technologies qui visent à respecter la vie privée et la sécurité des personnes et des entreprises qui sont déjà et qui vont être sources de données traitées dans le cloud.

C’est le chiffrement dit « homomorphe » qui est au cœur du projet et qui, en plus d'assurer la confidentialité des données, permet d'opérer sur celles-ci de façon publique sans avoir besoin de les déchiffrer. Les sociétés et organismes académiques impliqués dans Heat souhaitent donc franchir une nouvelle étape dans l'efficacité et l'adoption de cette technologie. A la fin du projet, une bibliothèque logicielle open source sera rendue disponible pour aider au développement du chiffrement homomorphe.  

Outre l’université catholique de Louvain, l’université de Bristol, l’université du Luxembourg et l’université Pierre et Marie Curie – Paris 6, le projet, d’un montant global de plus de 8 millions d’euros, réunit NXP Semiconductors, Thales et la jeune société française CryptoExperts. La start-up parisienne a été cofondée en février 2009 par Pascal Paillier, chercheur reconnu en cryptographie pour ses travaux portant sur le chiffrement homomorphe et les preuves de sécurité sur produits et systèmes embarqués. A noter que la PME parisienne s’est déjà impliquée dans de nombreux projets de R&D labellisés par le pôle de compétitivité Systematic Paris-Région qui lui ont notamment permis de déposer des brevets relatifs au domaine du broadcast et de développer son offre de bibliothèques cryptographiques spécialisées.