Réseaux de capteurs : le Dect ULE s’ouvre au protocole IPv6 via le support du 6LoWPAN

6LoWPAN over ULE

L’Alliance ULE, créée en 2013 pour promouvoir l’usage de la technologie sans fil Dect ULE (Ultra-Low Energy) sur le marché des réseaux de capteurs pour la maison intelligente et plus globalement sur celui de l’Internet des objets, ...annonce que son protégé supporte désormais les piles protocolaires IPv6 via une adaptation du 6LoWPAN à la couche transport Dect ULE. Une évolution qui s’avérait indispensable pour garantir une meilleure interopérabilité avec les applications dans le cloud. D’autant que certains concurrents majeurs de l’ULE (on pensera notamment à Bluetooth ou à la technologie Thread d’origine Nest/Google) supportent déjà le 6LoWPAN, spécification IETF qui adapte le protocole IPv6 aux communications sans fil entre nœuds à très faible consommation et aux ressources limitées (6LoWPAN signifie IPv6 Low power Wireless Personal Area Networks).

Pour rappel, l’ULE, évolution de la « vieille » norme de téléphonie sans fil Dect, a accédé au statut de norme Etsi en 2013 sous la référence TS 102 939-1. L’Alliance ULE, quant à elle, compte aujourd’hui 80 membres. Elle a été fondée par le Forum Dect et les sociétés Dialog Semiconductor, Gigaset, Intel (via le rachat de Lantiq) et Vtech Telecommunications et compte aussi parmi ses principaux contributeurs Arcadyan, AT4 Wireless, AVM, Crow, Deutsche Telekom, Panasonic, Sercomm, SGW Global et Turkcell.

Face aux autres procédés de communication radio à courte portée, l’ULE a pour lui, dixit ses promoteurs, l’avantage de reposer sur une technologie mûre, peu consommatrice d’énergie et largement répandue (donc peu chère) et d’utiliser une bande de fréquences réservée (donc peu soumise à interférences à la différence des bandes utilisées par Wi-Fi et Bluetooth).

Disponible en open source, la pile 6LoWPAN over ULE a été développée par l’alliance ULE et proposée en tant que standard au groupe de travail IETF 6lo. Ce groupe d’experts publie des spécifications qui permettent aux protocoles IP d’être véhiculés de manière optimisée sur des réseaux de capteurs/actionneurs à la bande passante limitée.