Observation du changement climatique : Saint-Quentin-en-Yvelines envoie son 2e nano-satellite en orbite

Nanosatellite Inspire SAT 7 Laboratoire Latmos

Inspire-SAT 7, le deuxième nanosatellite conçu dans les laboratoires de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines a été mis en orbite le 15 avril 2023 depuis la base américaine de Vandenberg en Californie dans le cadre de la mission Transporter-7 de la société SpaceX.

Au format 2U et conçu pour observer la Terre et le Soleil, Inspire-SAT 7 a rejoint le premier nanosatellite d’étude du climat (UVSQ-SAT, deux fois plus petit que l’Inspire-Sat 7) envoyé dans l’espace par une université française, en l’occurrence le Latmos (Laboratoire atmosphères, observations spatiales) pour in fine constituer les prémices d'une constellation de CubeSats destinée à l’observation de diverses variables. (Les CubeSats sont des nanosatellites ou minisatellites bâtis généralement selon des dimensions standard multiples de 1U soit 10 x 10 x 10 cm.).

Performants et beaucoup moins chers que les satellites traditionnels, selon ses concepteurs, ces nanosatellites d’à peine 3 kilos, mis en orbite à une altitude d’environ 550 kilomètres, sont capables de fournir des millions de mesures précises, homogènes et globales, allant du champ magnétique de la Terre jusqu’à une cartographie journalière du rayonnement solaire.

Captées par les équipes du Latmos quatre fois par jour via le centre de contrôle-commande implanté à Saint-Quentin-en-Yvelines, ces données permettront de mieux comprendre le déséquilibre énergétique de la Terre et le réchauffement climatique.

Selon les promoteurs du nanosatellite Inspire-SAT 7, trois objectifs sont associés à cette mission spatiale. Le premier est lié à la mesure du bilan radiatif de la Terre et à la caractérisation de l’ionosphère.

Le second vise à embarquer de nouveaux équipements technologiques afin d’en faire la démonstration en orbite. Inspire-SAT 7 est ainsi doté d’une multitude de capteurs miniaturisés qui mesurent des variables climatiques et testent de nouveaux dispositifs. A noter qu’à bord de ce satellite se trouve un module Li-Fi du français Oledcomm, spécialiste de la technologie Li-Fi de communication à haut débit par la lumière, du nom de SatelLife. Celui-ci est présenté comme le premier produit Li-Fi dans l’espace qui est mis en œuvre et testé ici pour la transmission de données par lumière visible (lire notre article).

Enfin le troisième objectif vise à former des étudiants de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines dans les métiers de l’ingénierie spatiale, ce projet intégrant au sein de son équipe de conception de nombreux étudiants en master (Enjeux du spatial et nouvelles applications, Astronomie & Astrophysique…), des étudiants en apprentissage provenant de l’Institut d’optique Graduate School de Paris-Saclay ou encore des doctorants du Latmos.

Pour rappel, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a créé en 2021 un fonds de soutien à l'enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation. Ce dispositif, doté d’une enveloppe de 500 000 euros par an, a pour ambition de conforter l’excellence académique et scientifique du territoire, la filière de nanosatellites scientifiques faisant partie des projets novateurs soutenus par Saint-Quentin-en-Yvelines.

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