[EMBEDDED WORLD] L’association des cœurs ARM Cortex-M4 et Cortex-M0+ a décidément la cote chez les fabricants de microcontrôleurs à connectivité radio. Après Cypress, qui a lancé son PSoC 6 en 2017, et STMicroelectronics, qui a annoncé son STM32WB il y a quelques semaines, ...NXP a profité de l’édition 2018 d’Embedded World pour dévoiler la nouvelle génération de ses microcontrôleurs Kinetis avec la plate-forme K32W0x. Une plate-forme présentée par la société batave comme le premier Kinetis à être bâti sur une architecture à double cœur et à intégrer un sous-système radio multiprotocole.
Selon NXP, les produits d’électronique grand public comme les dispositifs électroniques portés sur soi, les serrures connectées, les thermostats et autres objets de la maison intelligente, ainsi que de nombreuses applications dans les domaines de la santé et de l’Internet des objets professionnel et industriel pourront bénéficier dès la fin du 3e trimestre 2018 des microcontrôleurs à double cœur K32W0x qui évitent le recours à des solutions à deux puces, plus encombrantes et plus coûteuses.
Dans le détail, le cœur ARM Cortex-M4 de la plate-forme K32W0x est réservé au traitement des applications qui nécessitent hautes performances tandis que le cœur Cortex-M0+ se charge de la connectivité à basse consommation et du traitement des données issues de capteurs. On trouve également dans les microcontrôleurs une capacité mémoire importante (1,25 Mo de flash et 384 Ko de RAM) et un bloc radio qui prend en charge les protocoles Bluetooth 5 et IEEE 802.15.4 (dont les piles pour réseaux maillés Thread et ZigBee 3.0) ainsi que le protocole Apple HomeKit (via Bluetooth 5).
NXP a également pensé à la sécurité et à la protection contre les menaces afin d’assurer confidentialité, intégrité et authentification aux objets IoT et à leurs données. Les K32W0x embarquent à cet effet un sous-système cryptographique qui s’appuie sur un cœur particulier et de la mémoire spécifique (instructions et données) pour l’exécution des algorithmes de chiffrement, de signature et de hachage (AES, DES, SHA, RSA, ECC, etc.). NXP y ajoute des mécanismes de gestion sécurisée des clés, d’effacement de la mémoire du sous-système cryptographique (en cas de brèches de sécurité ou d’attaques physiques), de contrôle d’accès aux ressources, d’amorçage sécurisé et de programmation over-the-air sécurisée (afin que seul du code autorisé et authentifié puisse s’exécuter sur l’objet connecté).
Pour étoffer encore les caractéristiques de sécurité de la puce, le fabricant de semi-conducteurs a collaboré avec la société B-Secur, spécialisée dans l’authentification biométrique, pour développer un procédé qui utilise les caractéristiques de l’électrocardiogramme spécifique à chaque individu pour valider l’identité de l’utilisateur, une approche jugée plus fiable que la reconnaissance des empreintes digitales ou de la voix.