Annoncé officiellement par National Instruments lors de la manifestation NIWeek 2017, qui s’est tenue à Austin (Texas) du 23 au 25 mai derniers, le logiciel de programmation graphique Labview NXG marque une étape importante dans la vie de cet outil qui a en grande partie fait la réputation de la société.... Lancé il y a 31 ans (en 1986), Labview avait bousculé le monde de la programmation d’applications techniques en proposant un outil de développement entièrement graphique (sur un ordinateur Macintosh à l’origine) sans avoir à écrire une seule ligne de code.
Mais, au fil des versions, cet objectif initial s’était quelque peu perdu, au dire même de Jeff Kodosky, cofondateur de NI, expert émérite en stratégies et technologies chez NI et "père de Labview", présent lors de la présentation de Labview NXG à Austin.
Avec cette nouvelle version, fruit de plusieurs années de recherche et développement, NI inaugure de fait une nouvelle génération de son outil qui, à terme, remplacera les versions actuelles de Labview. Dans Labview NXG, c’est la partie programmation graphique (via la mise en œuvre sous-jacente du langage G) qui a été complètement repensée pour améliorer de manière significative la productivité des développeurs, alors que la partie compilation demeure identique. Objectif : proposer un flux de développement automatisé qui assure l’acquisition et l’analyse instantanée de données de mesure sans avoir recours à une seule ligne de code.
L’effort a notamment porté sur la reconnaissance automatique des systèmes d’acquisition utilisés, le chargement automatique des bons pilotes logiciels (drivers) et la création immédiate d’instruments virtuels qui représentent le système d’acquisition mis en œuvre dans un flot de programmation. Il est d'ailleurs possible de faire un zoom sur ces VI (Virtual Instruments) pour les détailler à l’écran, une fonctionnalité qui peut paraître anodine à première vue, mais qui est complexe à mettre en œuvre et très attendue par les développeurs.
Autre caractéristique notable, la transformation automatique d’instruments virtuels en un code HTML pour la réalisation d’interfaces interactives distribuées de surveillance et de suivi à distance de systèmes d’acquisition.
Dans un premier temps, dans la version 1.0 de Labview NXG, ce sont les équipements d’acquisition CompactDAQ qui bénéficieront à plein de l’automatisation des applications, alors que les équipements plus complexes, comme les systèmes de test RF ou les CompactRIO, capables de gérer des systèmes temps réel, seront pris en charge dans les prochaines versions de Labview NXG.
Dans les mois qui viennent, de fréquentes mises à jour de l’outil auront lieu, assure National Instruments, avec comme objectif d’intégrer au sein de cet environnement l’ensemble des fonctionnalités de Labview, pour in fine aboutir à une convergence complète des deux outils.