Mobilisation autour de la récupération et du stockage de l’énergie pour objets connectés

Trois start-up françaises : Dracula Technologies (2011), EnerBee (2014), I-TEN (2011) ...

A l’heure où le tout-connecté imprègne des pans entiers de l’industrie (domotique, contrôle d’accès, compteurs d’eau et de gaz intelligents, dispositifs électroniques portés sur soi, etc.), la question de l’autonomie des équipements se pose avec une acuité qui ne cesse de croître. Une question à laquelle un certain nombre de start-up françaises tentent d’apporter des réponses techniquement et économiquement satisfaisantes en suivant des voies souvent différentes. En 2013, L’Embarqué avait ainsi repéré la société Arveni et son procédé de transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique. En 2014, ce sont trois jeunes entreprises que nous avons mis à l’honneur. Si I-TEN planche sur un concept inédit de microbatteries, EnerBee et Dracula Technologies travaillent, pour leur part, sur des procédés innovants de récupération d’énergie ambiante, aptes en outre, pour le premier, à générer suffisamment d’énergie électrique pour émettre des informations sans fil (et sans pile donc !).
 
- Dracula Technologies. Le procédé mis au point par la société drômoise consiste à réaliser des capteurs photovoltaïques organiques souples via une technologie d’impression numérique basée sur un jet d’encre optimisé. Une approche qui permet de déposer de minces couches de polymères conducteurs sur un film plastique flexible. Selon les formules d'empilement choisies pour les différents substrats, le dispositif produit un courant capable d'alimenter les objets nomades ou bien de générer de la lumière par électroluminescence.
 
- EnerBee. La start-up grenobloise proposera en 2015 des générateurs d’énergie autonomes aptes à transformer en énergie électrique les mouvements, même si ceux-ci sont lents et/ou irréguliers. Une caractéristique qui doit permettre à ces générateurs de remplacer les piles et les batteries dans des dispositifs et équipements connectés sans fil sur des marchés comme les compteurs d'énergie, la domotique, la logistique, l'industriel, l'automobile ou les objets portés sur soi.
 
- I-TEN. La firme lyonnaise compte lancer vers la fin 2015 des microbatteries céramiques à forte densité d’énergie ou de puissance sous la forme de composants à montage en surface, aptes à supporter les contraintes de la soudure à la vague lors de la production des cartes électroniques et compatibles avec les procédés de recyclage classiques. Applications envisagées : le marché des documents d’identification électroniques et des cartes bancaires où la présence d’une microbatterie à bord peut permettre d’offrir des fonctions de sécurisation supplémentaires dans la puce, les capteurs autonomes dans les applications M2M, les étiquettes électroniques actives en général et tout type d’objet connecté utilisé au quotidien.