Selon ABI Research, l’explosion de l’Internet des objets (IoT) est liée à la résolution de nouveaux défis logiciels, plus particulièrement en termes de déploiement et d’échelonnabilité. Et son avenir repose en partie sur les systèmes ...d’exploitation temps réel (RTOS) embarqués, aptes à supporter de nombreuses caractéristiques propres aux applications IoT comme la compacité, les ressources de calcul restreintes, la faible consommation, les capacités de maintenance limitées et les fonctionnalités temps réel.
Certes, indique la société d’études, l’utilisation d’un RTOS ne s’impose pas toujours. Certains équipements IoT comme les passerelles auront tendance à préférer Linux qui s’est désormais positionné comme un système d’exploitation embarqué de choix, tandis que les dispositifs connectés plus simples comme les capteurs et les actionneurs peuvent complètement se passer d’un RTOS. Mais, lorsqu’une forme d’ordonnancement est requise avec priorité aux tâches de plus haute priorité et respect des échéances, un OS temps réel fournira toujours une solution appropriée pour un système embarqué, explique ABI Research.
Voilà pourquoi le cabinet d’analystes anticipe le fait que 21 milliards d’équipements IoT embarqués dotés d’un RTOS seront commercialisés en 2022. « La formidable expansion de l’Internet des objets revivifie le marché des RTOS qui bénéficie des performances croissantes et des prix en baisse des microcontrôleurs, note Michela Menting, directrice d’études chez ABI Research. Et l’on voit que, dans ce cadre, les plates-formes open source bousculent les éditeurs d’OS propriétaires présents depuis longtemps sur le créneau de l’embarqué. »
Si plus d’une centaine de plates-formes se disputent aujourd’hui un marché très fragmenté, la société d’études cite, parmi les RTOS les plus influents et les plus innovants, µC/OS (d’origine Micrium, récemment repris par Silicon Labs), FreeRTOS, Integrity (Green Hills), mbed OS (ARM), MEOS (Imagination), MQX (NXP), Nucleus (Mentor Graphics), PikeOS (Sysgo), QNX, RIOT OS, ThreadX (Express Logic), VxWorks (Wind River) et Zephyr. Rappelons que Zephyr est issu d’un projet collaboratif lancé en 2016 par la fondation Linux dont l’ambition n’est ni plus ni moins que de bâtir un système d’exploitation temps réel pour objets connectés. Ce projet a déjà reçu le soutien d’Intel (ainsi que de ses filiales Altera et Wind River), de NXP Semiconductors, de Synopsys et de la société UbiquiOS Technology, une jeune société néozélandaise créée en 2014 et spécialiste de la connectivité Wi-Fi et Bluetooth sur microcontrôleurs (lire notre article ici).