Le marché mondial des cartes SIM reste particulièrement consistant et relativement stable. Selon la société d’études IHS, il s’en est vendu 5,4 milliards en 2015 et ce nombre va continuer de progresser d’ici à la fin de la décennie ...pour atteindre les 5,6 milliards d’unités. « Il est intéressant de noter que les dispositifs électroniques portés sur soi en tant que périphériques de smartphones comme les montres, les bracelets de santé et de bien-être, les lunettes connectées ou les vêtements intelligents, représentent désormais une opportunité de croissance pour les fournisseurs de cartes à puce et les opérateurs mobiles, note Don Tait, analyste chez IHS Technology. La progression des ventes de ces objets devrait leur permettre d’accroître le taux de pénétration des cartes SIM, tant dans leurs formats amovibles qu’embarqués. »
De fait, les périphériques de smartphones peuvent intégrer une carte SIM additionnelle comme une nano-SIM de 12,3 x 8,8 mm (format dit 4FF normalisé par l’Etsi en 2012) ou une Embedded SIM (eSIM ou eUICC) telle que prônée par l’alliance GSMA (lire notre article ici). Selon IHS, les dispositifs portés sur soi avec cartes SIM intégrées ont donc potentiellement la capacité d’augmenter le nombre d’abonnés aux réseaux mobiles et, partant, d’élargir le parc adressable par les logiciels de gestion de cartes SIM et d’augmenter le chiffre d’affaires des opérateurs.
Plus globalement, la société d’études note qu’il y a eu beaucoup de battage médiatique autour de l’utilisation des eSIM soudées dans les téléphones mobiles, mais qu’en 2015 aucun smartphone lancé sur le marché n’était équipé d’une eSIM avec des fonctions télécoms… Néanmoins, promue par la GSMA, l’eSIM va irrémédiablement se glisser dans les téléphones mobiles dans les deux ou trois ans qui viennent, assure IHS, avec des modèles probablement équipés d’une double SIM, l’une amovible et l’autre soudée sur le circuit imprimé du terminal. Une manière comme une autre pour les industriels de tester le marché comme ils l’ont fait il y a quelques années dans le domaine du paiement mobile. A l’époque ils ignoraient si ce serait la SIM ou un élément sécurisé (SE) embarqué spécifique qui constituerait la solution préférée pour régler des achats avec un smartphone…