Alors que Sigfox vient de placer dans le domaine public les spécifications de son protocole radio pour objets connectés, l’opérateur de réseaux longue portée et basse consommation pour applications IoT estime avoir bouclé l’année 2018 sur de très bons résultats. ...Le chiffre d’affaires de la société a augmenté de 20% en un an pour se hisser à hauteur de 60 millions d’euros avec des revenus liés à la connectivité en progression de près de 100%. Parallèlement 6,2 millions d’objets sont désormais connectés à l’infrastructure Sigfox (+148% par rapport aux chiffres de l’année dernière) et 13 millions de messages transitent chaque jour sur le réseau.
En 2018, l’opérateur toulousain a par ailleurs signé des contrats importants dans le domaine du suivi d’actifs avec des acteurs de poids comme Dachser, Getrac, Michelin, NEC, Netstar, PSA/IBM et Total. La technologie Sigfox a aussi été retenue par Free et intégrée dans la Freebox Delta comme lien de secours en cas de perte de connexion pour les applications de sécurité associées à la box (détection de présence anormale, détection d’ouvertures et de portes, détection de bruits suspects…). On se souviendra à cet égard que Securitas a été l’un des premiers gros clients du Français. A ce jour, 2,8 millions d’alarmes Securitas ont été reliées au réseau Sigfox.
Au-delà de ces résultats, il n’en reste pas moins que les ambitions de Sigfox restent très élevées puisque le Toulousain ambitionne toujours de connecter un milliard d’objets d’ici à la fin 2023. Cet objectif passe bien évidemment par l’extension de la couverture de son réseau dit 0G avec trois zones stratégiques en ligne de mire, l’Inde, la Russie et la Chine, qui viendront s’ajouter à la liste des soixante pays et régions où Sigfox ou ses opérateurs accrédités sont déjà présents (pour un investissement global qui atteint aujourd’hui les 500 millions d’euros).
Par ailleurs, Sigfox, avec son partenaire Eutelsat, va lancer au second semestre 2019 son premier nanosatellite en orbite basse. Baptisé ELO (Eutelsat LEO for Objects), il servira à évaluer les performances pour l’échange de données à bas débit avec des objets au sol et à préparer le lancement à partir de 2020 d’une constellation de nanosatellites dont le nombre pourrait atteindre une trentaine d’ici à 2023. L’idée ici est de couvrir l’ensemble de la planète avec une solution unique combinant des réseaux terrestres et satellite. Avec un avantage à la clé : les clients Sigfox devraient pouvoir utiliser le satellite sans avoir à modifier leurs appareils existants.
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