En raison de l’impossibilité d’organiser, en cette période de pandémie mondiale, les larges réunions d’experts nécessaires à l’avancement de ses travaux de normalisation, l’organisme 3GPP, qui préside aux évolutions des spécifications 5G, a décidé de décaler de quelques mois son calendrier. ...
Ainsi le « gel » de la phase 3 de l’édification de la Release 16 des normes 3GPP a été repoussé au mois de juin 2020 (au lieu du mois de mars tel que prévu à l’origine). Pour rappel, la phase 3, dans le jargon du 3GPP, correspond à l’implémentation concrète des fonctionnalités et des protocoles présents au niveau des interfaces physiques situées entre les éléments physiques sur lesquels ont été mappés les éléments fonctionnels d’une spécification (tels que stipulés lors de la phase 2).
La Release 16 des spécifications 3GPP introduit notamment de nouvelles fonctionnalités V2X (pour les communications entre véhicules ainsi qu’entre véhicules et infrastructures routières et autres usagers de la route), IIoT (Internet des objets industriel) et URLLC (Ultra-Reliable and Low Latency Communications), cette dernière technologie ciblant plus particulièrement les applications industrielles critiques où les données doivent être transmises avec une fiabilité élevée dans des fenêtres temporelles de quelques millisecondes voire moins.
Parallèlement, le 3GPP a reporté de trois mois, c’est-à-dire à septembre 2021, la fin de la phase 3 de la Release 17. Celle-ci devrait apporter des améliorations à la couche physique 5G NR afin de doper l’efficacité et les performances des réseaux 5G (Mimo, partage spectral, économie d’énergie, couverture, etc.). La prise en charge de bandes de fréquence au-delà de 52,6 GHz est également prévue, au moins jusqu’à 71 GHz. D’autres améliorations sont envisagées pour satisfaire certains besoins de secteurs verticaux (communications de type Sidelink pour l’automobile, géolocalisation indoor à très grande précision pour l’industriel, évolutions de la technologie NB-IoT…). A suivre donc.