Le démonstrateur de radiocommunications sécurisées du futur est financé à hauteur de 55 M€

Dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, l’Etat a décidé de soutenir le développement d’un ambitieux projet de démonstrateur de radiocommunications sécurisées, labellisé par le CoFIS (Comité de filière ...des industries de sécurité). Le développement des réseaux de radiocommunication sécurisés s’inscrit dans la feuille de route de la solution Confiance numérique de la Nouvelle France industrielle et doit répondre à un double défi : renforcer la sécurité des communications utilisées par les forces de sécurité ou de secours, qu’elles soient publiques ou privées, et renforcer la position des industriels nationaux sur les marchés internationaux face à leurs concurrents.

Les travaux comprendront une phase de développement technologique portant sur les équipements terminaux, les équipements d’infrastructure et les applications, et plusieurs phases d’expérimentation (en 2016, 2017 et 2018) destinées à affiner les développements et à démontrer le potentiel des technologies sur différents cas d’usage. Le volet normalisation est pris en compte dans le projet, qui sera aligné avec les travaux des groupes de normalisation du 3GPP. Des utilisateurs sont associés à ces travaux pour assurer un lien fort entre les développements technologiques et la réalité des besoins.

Ces travaux représentent un effort d’investissement public et privé cumulé de près de 55 M€ pour un soutien de l’Etat d’environ 23 M€ (via Bpifrance, les PSPC, Projets stratégiques de R&D pour la compétitivité, et le Programme d’investissements d’avenir). Concrètement, ce projet va s’articuler autour de deux projets complémentaires qui utiliseront des bandes de fréquence distinctes, mais qui seront basés peu ou prou au niveau technologique sur le LTE.

Le premier, intitulé LTE4PMR (Long Term Evolution for Professional Mobile Radio), vise à développer de nouvelles solutions de télécommunication 4G sécurisées pour les communications mobiles privées (PMR, Private Mobile Radiocommunication). Il s’intéressera aux fonctions classiques de PMR, comme les transmissions critiques par alternat (MCPTT), les  transmissions critiques de données (MCData) et les vidéos complexes (MCVideo). Le projet créera également les briques technologiques, autrement dit les stations de base, le cœur de réseau et le chipset du terminal, permettant le déploiement de réseaux mobiles de communication sécurisés large bande dans diverses bandes de fréquence. Il va réunir Airbus DS, Nokia, Sequans et l’institut Mines-Télécom.

Le second, baptisé FED4PMR, vise à créer un système PMR à très haut débit intégrant au sein d’une même infrastructure plusieurs types de réseau support (comme des opérateurs de réseau mobile virtuel, par exemple) sur laquelle seront déployés des services multimédia critiques. Ces travaux vont associer Thales, Archos, Eolane, Expway, Air-Lynx, Sysoco, Silicom, Ibelem, SFR et l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI).