L’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms en France, a publié une décision qui ouvre un spectre de fréquence supplémentaire de 480 MHz entre 5 945 MHz et 6 425 MHz pour les installations d’accès sans fil (WAS), y compris les réseaux locaux électriques (WLAN) comme le Wi-Fi à 6 GHz (également connu sous le nom de Wi-Fi 6E). ...
Ce spectre supplémentaire, qui vient s’ajouter aux bandes 2,4 GHz et 5 GHz actuellement autorisées pour ce type de réseaux, permettra de disposer de canaux larges requis pour de nombreuses applications (telles que la visioconférence, le téléchargement de médias, la télémédecine, l’apprentissage et les jeux en ligne, la réalité augmentée et la réalité virtuelle) qui ont besoin d’une bande passante étendue pour atteindre des débits de l’ordre du gigabit par seconde.
Selon la décision de l’Arcep, l’utilisation de ces 480 MHz supplémentaires se fera sur une base non exclusive, sans garantie de protection contre les brouillages et à la condition que les systèmes déployés ne causent pas eux-mêmes de brouillage aux autres affectataires des bandes de fréquence concernées (faiscaux hertziens, satellites, etc.).
Dans ce cadre, les dispositifs WAS/WLAN à faible puissance en intérieur, aussi appelés LPI (Low Power Indoor), tels que les points d’accès Wi-Fi ou les box des opérateurs qui peuvent émettre avec une puissance de 200 mW, seront limités à un usage en intérieur, l’utilisation à l’extérieur n’étant pas autorisée, y compris dans les véhicules routiers. Et ce pour une puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) moyenne maximale de 23 dBm.
Quant aux dispositifs WAS/WLAN à très faible puissance, aussi appelés les VLP (Very Low Power) comme les smartphones ou les objets connectés qui peuvent émettre avec une puissance de 25 mW, ils pourront être utilisés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur pour une PIRE moyenne maximale de 14 dBm.
La décision de l’Arcep est téléchargeable ici.
L’organisme de régulation avait lancé fin juillet une consultation publique sur son projet de décision.