La jeune société française Snips, qui a développé un assistant vocal en langage naturel embarqué, capable de rivaliser avec les offres des géants du Web (Amazon Alexa, Google Assistant, Siri, etc.) (lire notre article ici), a été acquise par le fabricant américain d’enceintes et de systèmes audio sans fil Sonos. ...Créée en 2013, l’entreprise parisienne, à laquelle L’Embarqué a consacré un portrait détaillé de start-up en avril 2018, a développé une plate-forme de reconnaissance vocale bâtie sur une technologie d’intelligence artificielle (IA) maison qui peut s’exécuter sur un équipement, quel qu’il soit, et ce indépendamment du cloud. Une caractéristique qui, selon la société, garantit une faible latence, un fonctionnement même sans connexion au nuage et la protection des données utilisateur et de la vie privée.
L’acquisition, estimée à environ 37,5 millions de dollars, apporte à Sonos une équipe d’une cinquantaine d’ingénieurs, de spécialistes de l’apprentissage automatique et de professionnels du développement produit, et doit permettre à l’Américain d’améliorer encore l’expérience vocale sur ses propres équipements. Les assistants vocaux de Snips, qui sont conçus sur mesure pour des tâches spécifiques, pourront d’ailleurs fonctionner en parallèle à d’autres assistants vocaux à usage général actuellement disponibles sur la plate-forme Sonos. « Nous avons été la première société à avoir permis le fonctionnement de deux assistants vocaux simultanément sur le même appareil et nous ferons tout notre possible pour qu’un jour il soit possible que de multiples assistants vocaux soient accessibles à partir d’un même équipement », avait indiqué Patrick Spence, le CEO de Sonos, en septembre 2019 (lire notre article ici).
« La technologie que nous avons créée a été validée par l’un des leaders de l’électronique grand public, précise de son côté Rand Hindi, le cofondateur et PDG de Snips. En rejoignant une entreprise d’envergure mondiale, Snips va poursuivre ses opérations dans l’Hexagone et contribuer ainsi au succès des technologies françaises sur le plan international. » Selon le Figaro, les cofondateurs de la start-up, dont Rand Hindi, ne feront toutefois pas partie de l’aventure, préférant se relancer dans la création d’entreprise.