Le ministère de l’Economie et des Finances et le secrétariat d’Etat chargé du Numérique auprès du Premier ministre ouvrent jusqu’au 16 février 2018 une consultation publique afin de construire une stratégie nationale dans le domaine des technologies 5G. ...Cette consultation vise à identifier les mesures clefs nécessaires pour relever les défis associés à la 5G. Pour le gouvernement, il s’agit de créer des conditions favorables à son déploiement en France, d’expérimenter de nouveaux usages et de favoriser le développement d’une offre de technologies et de services ad hoc. Un atelier sur le sujet sera d’ailleurs organisé le 8 février prochain afin d’approfondir ces enjeux.
Sur la base des résultats de la consultation et de l’atelier, le gouvernement publiera au premier semestre 2018 la stratégie nationale en matière de 5G. Les enjeux sont fondamentaux car le déploiement des infrastructures 5G pourra favoriser le développement de nouveaux services innovants, à l’attention à la fois des particuliers et des entreprises utilisatrices, dans des domaines variés bien au-delà de la téléphonie mobile comme le véhicule connecté, l’industrie du futur ou la ville intelligente. Les mesures prises par le gouvernement en matière de très haut débit permettront en outre d’accélérer le déploiement de la 5G sur le territoire national.
On se souviendra qu’il y a quelques mois l'Arcep, l’autorité de régulation des télécoms en France, a souhaité engager rapidement les travaux préparatoires au lancement des réseaux mobiles 5G dans la bande 3,4-3,8 GHz qui a vocation à accueillir dès 2020 des services mobiles de cinquième génération. Les contributeurs à une consultation publique mise en ligne début 2017 par l’Arcep se sont en effet montrés favorables à un réaménagement des fréquences dans cette bande, pour prendre en compte l'évolution des technologies utilisées. Ainsi, les autorisations qui existent actuellement dans la bande 3400-3600 MHz seront regroupées sous la forme de blocs contigus vers le bas de la bande. Selon l’Arcep, cette migration permettra de disposer pour la 5G de plus de 300 MHz contigus d'ici à 2020 et de 340 MHz d'ici à 2026, voire 390 MHz là où les fréquences ne seraient pas utilisées pour le très haut débit hertzien (*). L’autorité de régulation prévoyait de prendre contact avec l'ensemble des acteurs disposant d'autorisations dans la bande 3,4-3,8 GHz en vue de modifier les autorisations et d'y inscrire d'ici la fin de l'année 2017 les réaménagements qui devront être opérés. L’idée étant de préparer courant 2018 la procédure d'attribution qui permettra le lancement de la 5G en France.
(*) L’Arcep a publié il y a quelques jours les modalités d’attribution de la bande 3410 - 3460 MHz pour le THD hertzien. Les premières autorisations devraient être délivrées début 2018.