Thierry Breton, le PDG de la société de service informatique française Atos, a annoncé avoir fait une offre de rachat à hauteur de 4,3 milliards d’euros aux actionnaires du spécialiste français des cartes à puce et de la sécurité numérique Gemalto, soit 46 euros le titre. ...Issue de l'acquisition du français Gemplus par le néerlandais Axalto (lui-même créé en 2004 après introduction en bourse de l'activité Cartes à puce de Schlumberger), la société Gemalto développe à la fois des solutions de sécurité numérique et des systèmes d'exploitation sécurisés. Des briques de base que l'entreprise assemble et personnalise sur des supports comme les cartes UICC et les cartes à puce, les cartes bancaires, les passeports et les cartes d'identité électroniques.
En 2010, Gemalto a acquis l'allemand Cinterion, spécialiste des cartes, modules et logiciels pour le marché M2M, ce qui en fait un acteur important du domaine de la communication et de la sécurité dans l’IoT. Gemalto a récemment fait des annonces dans le domaine des modules radio pour l’IoT, via l’utilisation des technologies LTE Cat-1, LTE Cat-M1 (LTE-M) et NB-IoT, et a dévoilé un partenariat avec l'équipementier Huawei pour développer en commun des modules NB-IoT.
Selon Thierry Breton, les spécificités de Gemalto font que les deux groupes sont complémentaires, en particulier dans les domaines de la cybersécurité, de l’Internet des objets, du paiement et des services numériques.
Récemment Gemalto, bien que rentable avec un bénéfice annoncé d’environ 300 millions d’euros en 2017 pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros, a décidé de réduire sa voilure en France avec la suppression de 10% de ses effectifs, en raison d’une baisse d’activité dans le domaine de la carte à puce.
Pour le moment Bpifrance, actionnaire principal de Gemalto avec 8 % du capital, serait favorable à cette opération, sans préjuger de la position des autres actionnaires à cette OPA qualifiée d’amicale par Atos. La réponse de ces actionnaires devrait intervenir avant le 15 décembre.
De son côté Atos, un des fleurons français des SSII, emploie environ 100 000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros.