La distribution Linux Ubuntu se dote d’un noyau temps réel pour le besoin des applications télécoms et industrielles

Ubuntu

Le 21 avril dernier, la société Canonical, qui assure le soutien et le suivi de la distribution Linux Ubuntu, a annoncé la disponibilité générale de la version Ubuntu 22.04 LTS (Long Term Support) qui se distingue notamment par l’intégration d’un noyau temps réel (pour l’heure disponible en version beta).

Conçue, selon Canonical, pour répondre aux besoins de transformation des réseaux télécoms alors que la 5G se généralise, cette version d’Ubuntu ainsi équipée vise à offrir les performances, la garantie de latence ultrafaible et la sécurité qu’exigent les infrastructures critiques. Le noyau temps réel, qui intègre le jeu de correctifs PREEMPT-RT (*), doit aussi permettre de répondre à des cas d’usage pointilleux au niveau latence dans des domaines comme l’automatisation industrielle et la robotique.

« Le noyau temps réel de l’édition Ubuntu 22.04 LTS déverrouille les cas d’usage à faible latence pour les applications temps réel comme les architectures Cloud RAN, indique Dan Lynch, directeur marketing chez Intel. En collaboration avec Canonical, nous avons validé notre SDK FlexRAN pour mettre en œuvre des implémentations OpenRAN nécessitant des capacités de préemption temps réel pour répondre aux exigences de latence 5G. »

Pour rappel, les architectures C-RAN ou Cloud RAN consistent à délocaliser et à regrouper dans le nuage les unités de traitement bande de base des réseaux d’accès radio RAN (Radio Access Network), traditionnellement constitués de stations de base. Dans les architectures C-RAN, seules les unités radio RRH (Remote Radio Head) restent localisées au niveau de la station de base.

A noter aussi qu’avec la version Ubuntu 22.04 LTS, l’ensemble du portefeuille des cartes récentes de prototypage Raspberry Pi est, pour la toute première fois, pris en charge, de la nouvelle Raspberry Pi Zero 2W à la Raspberry Pi 4.

(*) Les distributions antérieures d'Ubuntu proposaient jusqu'alors un "low latency kernel", adapté à des temps de réponse de l'ordre de la milliseconde et moins intrusif que les correctifs PREEMPT-RT conçus pour le temps réel "dur".